Les jeunes de 5 ans à 29 ans représentent 50% des victimes des accidents de roulage dans le monde. Ce vendredi 3 mars, le Bureau d’études, expertises et conseils en automobile (BECA) a organisé une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière au Lycée du Saint-Esprit.
Selon le rapport des accidents de roulage publié par le ministère ayant la sécurité routière dans ses attributions, de 2016 à 2020, le Burundi a enregistré 21.253 accidents, 3409 en sont décédés et 16524 blessés. Pour réduire les accidents de roulage, le Bureau d’études, expertises et conseils en automobile (BECA), a organisé une campagne de sensibilisation pour les jeunes sur la sécurité routière.
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de souvenir des victimes des accidents de la route, initialement organisée le 3ème dimanche de novembre, les activités se déroulaient au Lycée du Saint-Esprit. La salle était pleine à claquer. Les élèves étaient venus apprendre les bonnes pratiques sur la route.
La sensibilisation se fait à travers des clubs. Les élèves apprennent à être prudents avant de traverser la route, que l’utilisation du téléphone lors de la conduite d’un véhicule est prohibée, que la conduite en état d’ivresse est dangereuse. Ils ont été informés que tout conducteur doit disposer d’un permis de conduire délivrer dans des conditions fixé par la loi.
Maeva Mariella Nzomukunda a indiqué qu’être sensibilisé sur les bonnes pratiques sur la sécurité routière est très bénéfique. « Même si nous ne disposons pas de véhicules, nous sommes concernés par la sécurité routière. Il faut se soucier du danger que représentent les accidents de roulage car nous traversons les routes chaque jour », témoigne-t-elle.
Même son de cloche chez Innocent Nsabimana. Pour lui, les accidents emportent beaucoup de vies humaines par ignorance. Il considère que les jeunes peuvent contribuer à leur tour dans la sensibilisation des autres.
Laura Ticia Ingabire, Miss Together for life 2023 au Lycée du Saint-Esprit, rappelle que la sécurité routière concerne toutes les couches de la population. Pour elle, chacun devrait s’en soucier. « Il est de notre devoir de nous protéger et prévenir nos proches. C’est important de s’informer sur le danger qui guette les gens sur la route ».
Enseigner les bonnes pratiques dans les écoles
Pour Pacifique Nsabimbona, directeur général de BECA, les jeunes compris entre 5 ans et 29 ans sont les plus durement touchés. Il essaie de mener des sensibilisations des jeunes élèves sur les bonnes manières pour limiter les dégâts.
« Les élèves traversent des zones dangereuses raison pour laquelle ils doivent être sensibilisés. En plus, quand ils terminent les études, certains embrassent le secteur du transport en commun. Lorsqu’ils sont informés sur les bonnes pratiques pour la sécurité routière, il y aura moins de victimes », a-t-il insisté.
Il a parlé de la commission nationale sur la sécurité routière créée en 2017 et qui est restée lettre-morte. Pour lui, ladite commission devrait faire son travail pour donner des orientations en la matière pour limiter les dégâts. Il a appelé le gouvernement à la redynamiser et surveiller l’octroi des permis de conduire.
Pour Gilbert Nduwayo, préfet de discipline au Lycée du Saint-Esprit, ces informations sur la sécurité routière sont bénéfiques car certains sont victimes par leur ignorance. « Si les écoliers et élèves apprennent, à bas âge, les bonnes pratiques sur la route et les conséquences des accidents, ils aideront à changer la société ».
M. Nduwayo souhaite que ces informations en matière de la sécurité routière figure dans les programmes scolaires pour plus d’impact. D’après lui, un seul organisme ne peut pas atteindre toutes les écoles pour la sensibilisation.
Selon le rapport de l’OMS et de la Banque mondiale, chaque année, 1.350.000 personnes sont mortes par des accidents de roulage. Parmi ces victimes, les jeunes dont l’âge est compris entre 5 ans et 29 ans sont les plus touchés et représentent 50% des victimes.
« Si les élèves apprennent les bonnes pratiques sur la route, il y aura moins d’accidents »
C’est en partie vrai mais il y aura moins d’accidents si les conducteurs apprennent et respectent le code de la route. Le permis de conduire est devenu un banal article qui s’achète sur le marché. C’est surtout ce commerce (de permis) qui conduit à cet hécatombe. Plus de 5000 accidents par ans!
Il faudrait aussi que les initiateurs parle de la signalisation. Je me rappelle avoir emprunté la RN1 sur une cinquantaine de km en partant de Bujumbura et n’avoir vu aucun panneau de signalisation. Une autre fois, je traversais la route sur un passage piéton et j’ai faille me faire renverser! Je me serais attendu à des excuses de la part du motard mais j’ai eu droit à des insultes.