Plus les années passent, le coût de la vie devient un poids très lourd pour beaucoup de familles. La cherté de la vie dans les pays de la région des Grands Lacs dresse des obstacles que rencontrent les citoyens et surtout les jeunes.
« La cherté de la vie affecte ma vie en tant que jeune car il est difficile de préparer un avenir alors que même le présent n’est pas assuré ou rassurant. Je ne peux pas faire l’épargne car le peu que je gagne est pour une consommation directe. J’ai toujours peur de m’engager pour le mariage. » Des mots pleins de franchise d’un des jeunes vivant dans cette région.
Le coût de la vie ne cesse de s’élever. Obligés d’y faire face, les jeunes doivent se débrouiller, s’adapter tout en opérant des choix entre le nécessaire et ce qui ne l’est pas mais qui devrait l’être. Il faut faire des priorités.
Le salaire reste le même et donc le pouvoir d’achat diminue car le peu de moyens obtenus ne peut pas être d’une grande utilité, ce qui engendre une insatisfaction qui conduit certains jeunes dans des activités totalement défavorables au dévéloppement de leurs pays.
Des conséquences incalculables
Même si cette cherté de la vie affecte la population de la région des Grands Lacs en général, ce sont les jeunes qui sont les plus touchés par cette situation. « Cela nous affecte d’une façon ou d’une autre selon les ambitions de chacun ».
Dans l’émission « Génération Grands Lacs », pour les jeunes du Rwanda, du Burundi et de la RDC, lancée par Search for Common Ground, produit chaque semaine, avec le soutien de la Coopération suisse et USAID, quelques jeunes du Congo et du Burundi ainsi que M. Straton Habyarimana, analyste et chercheur en économie vivant au Rwanda, nous exposent leurs expériences vécues.
Selon certains jeunes approchés, il est difficile de se prendre en charge, de joindre les deux bouts suite à la hausse des prix des denrées de première nécessité sur le marché. « Cette situation rend impossible le fait de penser à fonder un foyer de peur de ne pas subvenir aux besoins de la famille fondée ».
Sans aucun espoir dans l’avenir, l’horizon étant bouché, la jeunesse s’adonne à des activités peu recommandables hypothéquant leur développement, il y en a qui se réfugient dans la drogue au moment où d’autres s’adonnent à la prostitution, etc….
Des initiatives pour y faire face
Pour M. Straton Habyarimana, la cherté de la vie est une variation relative dépendant de plusieurs facteurs à savoir la dévalorisation de la monnaie locale et la hausse des prix sur le marché faisant exemple au taux d’inflation qui s’est augmenté d’à peu près de 16% et de 19,57% au Burundi au mois d’août.
Selon lui, il y a une autre méthode qui s’applique pour examiner la cherté de la vie dont la PPP (Parité de la monnaie locale par rapport au dollar) qui au Rwanda aurait augmenté de 4,5% annuellement et de 6,89% entre les années 2002 et 2021. « Cela rend plus faible la capacité d’importer les biens et services ».
Pour y faire face, chaque pays a adopté des stratégies. Pour ce qui est du Rwanda, plusieurs stratégies sont adoptées à l’exemple des facilités pour produits essentiels comme l’essence surtout pour le transport afin de réduire les coûts des biens primaires.
La politique monétaire qui consiste à faire en sorte que la monnaie en circulation soit au diapason avec le niveau de l’économie à travers différents outils que la banque centrale utilise comme le taux d’intérêt, les impôts et les taxations, contribuent également à régulariser la quantité de la monnaie en circulation avec le niveau de l’économie. « Le taux d’inflation se retrouve maîtrisé ».
Il y a aussi d’autres stratégies mises en place par le gouvernement comme cet appui aux plus démunis à travers quelques programmes comme le Vision 2020 Umurenge Program (VUP), Girinka et bien d’autres.
D’après cet analyste et chercheur en économie, les stratégies adoptées ne suffisent pas car le problème de la cherté de la vie semble perdurer dans chaque pays de la région des Grands Lacs.
Straton Habyarimana suggère de faire un suivi-évaluation de la politique monétaire fiscale pour voir si les objectifs visés ont été atteints, d’après lui, il faut également prioriser la production des biens se trouvant au premier rang des besoins et services dans le domaine de l’agriculture et de l’industrie, ce qui rendra leurs prix abordables par n’importe quel citoyen.
Et le Président de l’Assemblée nationale qui nous dit que le FBu est très fort!
Seulement pour ceux qui le gagnent en sacs pleins comme lui.
Même je l’ai compris…