« Sur des prévisions de 523.235.563.873Fbu, les dons reçus jusqu’au 30 décembre 2012 seront de 101.911.262.139 Fbu, soit un taux de 19% », indique le président de la Parcem lors d’une analyse du rapport d’exécution budgétaire à la fin de septembre 2012 et la situation socio-économique du pays.
<doc6522|right>"Une situation dangereuse", selon Faustin Ndikumana, président de la Parcem car "elle entraîne la pénurie des devises, la dévaluation monétaire, la perturbation de l’approvisionnement du pays en exportations, l’abandon de certains projets de développement", avant de rappeler aussi "le risque d’inflation".
Et un tel rythme de décaissement risque de compromettre la réalisation du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP II), d’autant plus que "cette situation arrive dans un contexte délicat de multiples revendications salariales, notamment dans le secteur de la santé et de l’enseignement".
La Parcem donne des voies de sorties
Le gouvernement, précise M. Ndikumana, doit attaquer le taureau par les cornes : "Il doit faire une introspection pour savoir pourquoi il lui est toujours difficile de mobiliser les fonds promis par les bailleurs et engager un dialogue franc et sincère avec les syndicats sur la situation économique", l’appelant par ailleurs à "réserver une part importante de son budget au secteur macro-économique."
L’objectif d’une telle démarche devrait être de "capitaliser les bonnes intentions exprimées par les bailleurs de fonds à Genève, avant de "d’engager des réformes fiscales notamment la bonne gestion des exonérations."
La question d’harmonisation des salaires ? Faustin Ndikumana estime qu’elle doit être traitée sans faux fuyants, "sur base des réalités sur terrain ". Aux syndicats, la Parcem recommande "de répondre au dialogue et tenir compte des réalités nationales dans leurs revendications".