La PARCEM déclare que le compte du trésor public reste déficitaire depuis le mois de mai 2011, et l’endettement auprès du secteur financier reste une réalité. Faux, rétorque le porte-parole au ministère des Finances, affirmant que les caisses sont garnies.
« La situation économique du pays n’est pas reluisante et celle des finances publiques de plus en plus inquiétante », affirme Faustin Ndikumana, président de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM). Son constat : « Sur 1026 milliards Fbu (budget général de l’Etat en 2011), les fonds propres s’équivalaient à 438.254.088.510 Fbu (autour de 42,7% du budget). Et l’OBR a déjà récolté 344.468.036.246 Fbu. (33,5% du budget) » D’après lui, sur 186.900.000.000 Fbu (18 % du budget) d’appuis budgétaires, jusqu’au mois de septembre 2011, seuls 41.982.241.480 Fbu (soit 22% du montant) avaient été recouvrés. Pour cela, explique le président de PARCEM, le compte du trésor public est déficitaire de mai à septembre : mai (-15 milliards Fbu), juin (- 20 milliards Fbu), juillet (-25 milliards Fbu), août (-35 milliards Fbu) et septembre (-35 milliards Fbu). La source de ces chiffres, déclare Faustin Ndikumana, est le ministère des Finances.
Pour lui, la ministre des Finances devait permettre un dialogue franc et sincère avec nos partenaires. Et surtout, insiste-t-il, les règles strictes de bonne gouvernance doivent caractériser la gestion de la chose publique pour que les donateurs puissent nous faire confiance.
« Les caisses de l’Etat sont bien garnies »
Pamphile Muderega, secrétaire permanent de la Commission Nationale de la Coordination des Aides (CNCA) affirme que depuis quatre ans, la Banque Mondiale a toujours décaissé ses appuis budgétaires en décembre ou en janvier. Pour lui, l’Union Européenne n’a pas encore suffisamment décaissé parce que nous n’avons pas les mêmes années fiscales : « Ils la clôturent en juillet. »
De son côté, Joseph Ndayikeza, porte-parole du ministère des Finances affirme que les chiffres dont dispose la PARCEM ne sont pas actualisés, parce qu’il les a eu officieusement.
Joseph Ndayikeza affirme que les bailleurs de fonds nous financent correctement : « La preuve est que les salaires des fonctionnaires sont régulièrement payés. »