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Setemu : quatre millions détournés, ou volés ?

28/03/2012 Commentaires fermés sur Setemu : quatre millions détournés, ou volés ?

Le personnel regroupé au sein de la Caso (caisse de solidarité des travailleurs de Setemu) accuse Juvenal Ndayizeye, président de ladite caisse d’avoir détourné quatre millions de Fbu. Pour lui, l’argent a été volé et il demande des enquêtes neutres.

Bonaventure Mukito, chef du personnel aux Setemu (Services techniques municipaux) n’y va pas par quatre chemins: « Je suis presque sûr que c’est Juvenal Ndayizeye qui a détourné les quatre millions et a voulu faire croire à un vol.» Selon lui, ce topographe est allé retirer cet argent alors que c’est Côme Ndugi, trésorier de leur caisse de solidarité qui en a le droit conformément à leur statut: « Comment peut-il nous expliquer que cet argent lui a été volé après cela ?» Plus grave, ajoute-t-il, Juvenal Ndayizeye a fait emprisonner des agents de Setemu quand ceux-ci ont bloqué sa voiture deux jours après le vol : « Ils voulaient que cette voiture soit saisie par la police jusqu’à ce qu’ils soient remboursés. » Une affaire étrange L’affaire remonte au 12 mars 2012 . Juvenal Ndayizeye demande à Gordien Ngendakumana, chef du département audit, planification et études aux setemu et vice-président de Caso de l’accompagner à la CECM (caisse coopérative d’épargne et de crédit mutuel). Gordien affirme qu’il lui a expliqué que c’est pour ouvrir un sous compte où sera versé les intérêts des crédits alloués aux membres comme décidé par l’assemblée générale de Caso du 29 février 2012.Mais arrivé sur place, se souvient Gordien Ndikumana, Juvenal Ndayizeye a sorti un chèque de 4.378.000 Fbu qu’il voulait toucher. Il demande ce qui se passe et Juvenal Ndayizeye lui rétorque vouloir retirer de l’argent pour les crédits demandés par les membres de CASO et avoir le montant d’ouvrir le sous compte. Après ce retrait, se souvient encore Gordien Ngendakumana, Juvenal Ndayizeye sort avec des liasses des billets dans ses mains et les lui remet : « Il m’ a demandé de les déposer dans sa voiture de marque starlet mais j’ai eu peur car l’argent était à découvert. » Ce qui l’a le plus étonné, ajoute M. Ngendakumana, c’est que Juvenal Ndayizeye n’a plus demandé d’ouvrir le sous compte comme prévu et ils sont partis. Arrivé au niveau de l’hôtel Waterfront, ex Novotel, Juvenal Ndayizeye lui demande d’aller prendre un café dans un restaurant situé tout près du ministère des Finances : « Je lui ai signifié qu’il ne me restait que 45 minutes pour retourner au boulot mais il a insisté. »

Des voleurs qui laissent 378.000 Fbu

Les deux hommes se rendent alors au restaurent. Ils descendent de la voiture et Juvenal Ndayizeye bloque les portes à clés. A leur retour, dix minutes après, coup de théâtre, la voiture n’est plus là. Ils demandent aux étudiantes de l’Université Martin Luther King qui étaient là si elles n’ont pas vu quelque chose. Celles-ci leur répondent qu’un homme au teint noir est parti avec la voiture dès leur entrée dans le restaurant. Les deux hommes retournent au travail et Juvenal Ndayizeye téléphone à la police pour déclarer le vol de son véhicule. Celui-ci sera retrouvé le lendemain vers 20 heures tout près de l’hôtel Ubuntu Résidence. Les quatre millions ont disparu mais les 378 mille Fbu étaient toujours dans la voiture. Pour le personnel de Setemu, Juvenal Ngendakumana a tout manigancé pour voler leur argent. Interrogé, l’intéressé nous a rétorqué que seule une enquête neutre de la police pourra déterminer si c’est lui le coupable. Toutefois, il n’exclut pas de rembourser les quatre millions si Gordien Ngendakumana accepte qu’ils partagent les charges. Ce que celui-ci refuse catégoriquement. Une source policière du commissariat municipal nous a affirmé qu’actuellement la « Starlet » de Juvenal Ndayizeye a été saisie par la police et que les enquêtes sont en cours : « Nous transmettrons le dossier devant le parquet le moment venu. » Bonaventure Mukito : « Je suis presque sûr que c’est Juvenal Ndayizeye qui a détourné les quatre millions. »

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Chaque membre de la Caso verse 5000 Fbu par mois comme contribution. Un membre peut contracter un crédit remboursable avec intérêt suivant son salaire mensuel et le plafonnement est à un million de Fbu.

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