Dans un entretien exclusif accordé à notre confrère Antoine Kaburahe, le rédacteur en chef du Monde Afrique salue leur libération, mais exprime son indignation sur la confiscation de leur matériel professionnel.
Comment avez -vous vécu l’arrestation des deux journalistes?
Nos deux envoyés spéciaux sont très expérimentés. Jean-Philippe Rémy a couvert pour le Monde de nombreuses situations de crise ou de conflit, en Afrique et au Moyen-Orient. Nous savions par conséquent qu’ils n’allaient pas commettre d’erreur, ni au moment de leur arrestation ni après. Par ailleurs, le fait que leur arrestation soit annoncée officiellement les protégeait en partie d’une possible disparition dans les locaux des forces de sécurité.
Dans quelles conditions ont-ils été arrêtés ?
Les conditions de l’arrestation sont restées particulièrement troubles. Certains confrères ont interrogé des habitants du quartier et aucun de leur récit ne corroborait la version officielle. De plus, nous avons appris la nouvelle de l’arrestation jeudi soir peu après 23 heures, heure de Paris. Nous avons immédiatement appelé plusieurs responsables burundais. Ils ne répondaient pas alors qu’ils ne dormaient pas non plus, puisqu’ils publiaient au même moment des tweets, notamment sur l’arrestation de nos journalistes.
Quel est votre sentiment après l’annonce de leur libération?
Nous sommes soulagés et reconnaissants envers tous ceux qui ont participé à cette issue heureuse, diplomates, journalistes ou responsable burundais. Mais restons convaincus que leur arrestation, la privation de liberté et les interrogatoires qu’ils ont subi pendant 24 heures étaient sans aucun fondement. Et surtout, nous sommes interloqués par la confiscation du matériel professionnel de nos deux envoyés spéciaux: carnets de notes, téléphones, appareil de photo, etc.
Que demandez-vous aux autorités burundaises?
Du moment qu’aucune charge n’a été retenue contre nos journalistes, nous considérons que la confiscation de leur matériel est abusive, et s’apparente à de la prébende, voire à la volonté de cacher quelque chose.
Nous appelons les autorités judiciaires et de sécurité à rendre immédiatement ce matériel, sans en ouvrir le contenu, soit à nos journalistes, soit à leurs ambassades respectives. Nous craignons que des événements extrêmement graves soient en train de se produire au Burundi et que cette arrestation, qui entrave le travail de deux journalistes, n’en soit un indice supplémentaire. Nous appelons les autorités burundaises à laisser pleinement travailler les journalistes.
Dieu merci puisque son œil est sur le Burundi! Uzobundabunda ngo agirire nabi Uburundi Imana yo mw’Ijuru iramubona. Sous d’autres cieux, comme au Rwanda, USA, Europe,…uwofatwa ngo ni journalistes arikumwe n’abansi b’igihugu bitwaje ibirwanisho, nta n’uwomenya ikiziga ciwe aho carengereye. Abarundi baguma bereka amakungu ko bubaha Imana mukurekura abafashwe mpiri. Que Dieu le Tout Puissant nous garde de ceux etrangers ennemi qui veulent toujours attiser le feu de la haine, violence, tueries qui s’éteint déjà! Vive Imana y’Abarundi.
Iyo Mana none niyo ibatuma kwica mukaniga aba jeunes, abavyeyi ? Mbega Pierre-Claver, son fils, son gendre, n’abansi b’igihugu ? Mbega LE JOURNALISTE de la RTNB na sa famille, ko mutabarekuye bafashwe mpiri, Imana niyo yababwiye mubice ? Reka kumaramaza izina ry ‘Uwuhoraho
Il fallait s,attendre a des montages, on commence a accuser ces jeunes arretes, qu’ils avaient des armes et des mortiers pour tirer sur des militaires, et il parait que 17 jeunes auraient deja ete porte disparus. Avec les journalistes francais les burundais doivent etre prudents !!!!!!!!!!!!!! (lire le commentaire de Veve) dans l’autre titre a propos de ces journalistes francais et britanique.
A ceux qui ont ete photographies par ces 2 journalistes, quittez ou gare a vous!!! Idem pour ceux qui ont echange des appels avec eux. Les SNR sont probablement presents a chaque rue ou voire meme chaque maison a Nyakabiga, Musaga, Ngagara Cibitoke et Mutakura?????
Mais, ce journaliste Philippe-Remy, on ne comprend pas, pourquoi il a ete arrete par le pouvoir de Bujumbura, normalement, il ne vient pas d’un pays ennemi du pouvoir et specialement ,du president Nkurunziza !!!! Cette confiscation de son materiel aussi, je crois qu’il n’ y aura aucun danger, meme si le gouvernement du Burundi sache le contenu. Et puis, ce n’est plus n’importe quel journaliste etranger qui peut avoir un visa pour le Burundi. On a confisque leur material apres avoir accompli leur travail, et maintenant, ils attendent tranquillement la suite !!!!!!!!!!!!!! On peut avoir besoin de ces journalistes.Tout le monde a besoin de preuve, de chaque cote, et la technologie n’est pas toujours facilement accessible !!!!!!!!!!!!
On parle du Burundi! Ne cherchez pas de logique!
Malgre tout le Burundi fait un effort et laisse des journalistes comme RFI travailler. Aller faire cela Kigali vous verrez …fait un reportage dans les camps des réfugiés ou dans Kami ou l’on torture..vous verrez que le Rwanda n’est si tendre. si ces journalistes auraient été arretés au Rwanda ils seraient encore en prisons….Vive le Burundi
Kari, pourquoi cette facheuse tendance de toujours comparer le Burundi au Rwanda? La crise est en ce moment au Burundi et non au Rwanda. Il faut donc pas comparer deux situations qui ne s’equivalent pas. Et puis ce n’est pas qu’on fait ou qu’on ne fait pas ceci ou cela au Rwanda qu’il faut ou ne faut pas le faire au Burundi. Cette tendance est completement enfantine.
@John
« Kari, pourquoi cette facheuse tendance de toujours comparer le Burundi au Rwanda? »
Les similitudes entre les 2 pays sont tellement nombreuses: la taille du pays, la langue parlée, le relief, la structure de la population, la pauvreté, la misère, la religion, la surpopulation, etc…
Je trouve que les 2 pays sont des frères siamois! Qui se détestent parfois, mais qui s’adorent à d’autres moments.
Ne me dites pas qu’il serait mieux de les comparer à la RDC ou à la Tanzanie; il faut comparer ce qui est comparable!
Mr. ou Mme Kari ! les DD comme vous avez l’habitude des appelés, sont devenue paranoïaque. Quand on parle du problème burundais, les DD commencent à parler du Rwanda, pourquoi cet amalgame ? Bien que le Burundi et le Rwanda aient quelques similarités, elles sont deux nations différentes. Le Rwanda a ses lacunes en démocraties pour dire ses faiblesses, mais d’autre part le Rwanda a prouvé ses capacités d’organisation et de gestion de la chose publique mieux que plusieurs états d’Afrique supposés en avance dans le domaine de la démocratie !! Ne cherchez pas à rendre le Rwanda le bouc émissaire de vos problèmes de gouvernance et laissez-les s’occuper de leurs propres affaires.