S’exprimant à l’occasion du septième anniversaire de l’incendie du marché central de Bujumbura ce 27 janvier, le président de l’OLUCOME, Gabriel Rufyiri, dénonce une opacité qui entoure les projets de réhabilitation de l’ancien marché.
« C’est dommage que les autorités négligent autant la rénovation d’un lieu qui représentait 20% du PIB. Ne parlons même pas de l’état d’insalubrité qui règne à l’endroit qui abritait l’ancien marché central. », déplore Gabriel Rufyiri.
Il avance que l’Etat avait lancé un appel à la vente de l’emplacement de l’ancien marché de la commune Mukaza. Une initiative qui avait provoqué une levée de boucliers et qui, selon le dirigeant de l’OLUCOME, avait poussé l’Etat à se rétracter. « Lors d’un récent Conseil des ministres, le gouvernement avait annoncé vouloir mettre en place un partenariat avec des investisseurs pour réhabiliter le marché central. », explique M. Rufyiri avant de pointer du doigt des démarches « floues » et « infructueuses ».
Gabriel Rufyiri exhorte les candidats à la présidentielle à se saisir de ce problème en proposant des pistes de sortie « pour le bien-être des citoyens ».
Lors d’un échange avec les députés le 17 décembre dernier, le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore, a déclaré que l’Etat n’a pas encore trouvé de personnes morales ou physiques « crédibles » et prêtes à investir dans la réhabilitation de l’ancien marché central de Bujumbura.