Mercredi 21 août 2024

Environnement

Semaine dédiée à la propreté : pourvu que ça dure

Semaine dédiée à la propreté : pourvu que ça dure
Le président Evariste Ndayishimiye en pleine action de ramassage des déchets, en Mairie Bujumbura

La semaine du 12 au 16 août a été dédiée « à la propreté de la ville de Bujumbura ». Le lundi 12 août 2024, toute la ville était mobilisée. Avec des pelles en mains, des hauts dignitaires, des cadres, des fonctionnaires publics et privés, des banquiers, … y ont participé. Certains observateurs y voient une initiative de trop.

Réalisé par Rénovat Ndabashinze et Stanislas Kaburungu

L’instruction est venue cette fois-ci d’en « haut ». C’était après une descente que le président de la République, Evariste Ndayishimiye avait effectuée le 10 août 2024 dans différents endroits de la commune urbaine de Mukaza dans le but de constater l’état d’hygiène et assainissement qui y prévaut.

Il a ainsi recommandé que tout Burundais doit rendre propre son lieu de résidence et de travail. « Depuis lundi, tous les services publics et privés doivent impérativement ouvrir leurs bureaux après avoir fait l’hygiène et assainissement dans leurs immeubles et leurs abords sinon, les gens ne vaqueront à leurs activités quotidiennes », a-t-il annoncé avec force.

Le président Ndayishimiye estime que ceux qui ne respectent pas les mesures d’hygiène ou qui constituent des dépotoirs dans des endroits inappropriés ne sont pas des patriotes. « Si vous étiez patriotes, vous devriez rendre votre patrie propre comme vous prenez soin régulièrement de vous-mêmes. »

Le chef de l’Etat a aussi fait savoir qu’« un peuple sale n’a pas de bonne santé » ? Ce qui, pour le chef de l’Etat, freine le développement durable. Car, a-t-il expliqué, le combat contre les maladies des mains sales, les épidémiques comme le choléra prendront beaucoup de temps et de moyens pour être éradiquées. « Nous devons coûte que coûte atteindre notre vision : le Burundi, pays émergent en 2040, et pays développé́ en 2060. » Ce qui nécessite un changement de mentalitéś et de faire de l’hygiène une routine, a-t-il souligné.

Un mot d’ordre respecté

Un lundi inhabituel à Bujumbura. En effet, le 12 août, vers 9 h, au centre-ville de Bujumbura et dans ses alentours, les fonctionnaires tant du public que du privé étaient actifs.

Les uns munis de balais, les autres de torchons, de chiffons ou encore de grosses brosses. D’autres étaient occupés à arracher les mauvaises herbes ou à ramasser des papiers éparpillés un peu partout.

Au lieu des habits en costumes ou d’autres habits habituels de bureaux, certains de ces fonctionnaires avaient mis des tenues de sport. On penserait à un vendredi après-midi dédié au sport. Des femmes avaient pris des stratégies pour bien protéger leurs cheveux.

Ces travaux de préservation de la salubrité́ ont également été effectués à l’avenue de l’Imprimerie, au marché́ de Ruvumera, au boulevard du Peuple Murundi et dans quelques rues du quartier Kigobe. Le constat était le même à l’Office burundais de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction (Obuha), où ses employés, en gilets jaunes, munis de balais, s’activaient à rendre propre leur lieu de travail.

À l’Office burundais des Recettes de Kigobe (OBR), les travaux ont été exécutés dans tous les bureaux par les salariés en présence du commissaire général.

À la Direction commerciale de la Regideso, malgré les travaux de salubrité, quelques services étaient opérationnels, entre autres, le service de paiement des factures et le service d’achat des unités.

Il en a été de même à l’Assemblée nationale. Contrairement aux différentes autres institutions visitées, la propreté y est une réalité. Avec à la tête Gélase-Daniel Ndabirabe, président de cette institution, les députés ont répondu à l’appel en récupérant quelques feuilles d’arbres.

Il faut souligner que dès le début de la législature 2020-2025, une société a été recrutée pour faire l’entretien et de la propriété dans les enceintes du Palais des congrès de Kigobe.

Des constats amers et des grognes

Toujours le lundi 12 août, dans certaines institutions, les responsables ont été étonnés de voir l’état honteux de la propreté de là où ils travaillent. « Je ne savais pas que nos bureaux étaient si sales que ça. En fait, chacun se contentait d’essuyer la poussière se trouvant sur sa chaise et sur son bureau. Le reste était confié à nos plantons. Le résultat est qu’au bout d’un certain temps, faute d’un nettoyage général, on s’habitue à tolérer certaines petites saletés », a déploré I.P, un cadre dans une institution publique.

Il ne comprend pas une telle situation alors qu’il y a un personnel payé pour assurer la propreté́ des lieux. « Il y a des gens qui sont payés pour faire l’hygiène, la propreté. Malheureusement, ils sont presque démissionnaires ou ils sont débordés par les tâches titanesques à accomplir. »

Côté des demandeurs de services, des grognes n’ont pas manqué́. « Je ne savais pas que les bureaux seront fermés. J’ai perdu mon temps. On vient de me dire qu’on va me recevoir dans l’après-midi. Or, moi, je pensais qu’à ce moment, je serai sur le chemin de retour », a confié́ un enseignant rencontré tout près de l’endroit communément appelé́ « Grand Bureau ».

Tout le personnel était donc occupé par la propreté. « Or, avec le problème de carburant, je risque de manquer le bus pour retourner chez moi, à Ngozi. Je serai alors obligé de payer l’hôtel », a-t-il souligné.

De leur côté, les commerçants ont signalé́ qu’ils paient chaque mois des personnes chargées d’assurer la sécurité et la propreté de leurs marchés.« Alors, pourquoi nous empêcher d’ouvrir nos échoppes tout un avant midi ? C’est une grande perte pour nous », a signalé́ un commerçant au marché́ de Ruvumera.

Et de lâcher : « Que ces personnes nous disent qu’elles ne sont plus capables de faire la propreté. Comme cela, nous allons nous organiser autre ment ».
B.O, un autre commerçant dans une galerie du centre-ville se demande à quoi sert finalement le service municipal d’assainissement et d’hygiène. « Ce qui est malheureux, c’est que même tous ces déchets rassemblés, collectés ici et là vont se retrouver dans des caniveaux. Il n’y a presque plus de services de ramassages des ordures. Allez voir comment les poubelles sont débordées. C’est regrettable », se désole-t-il.

Néanmoins, dans certaines institutions, cette activité se faisait en parallèle avec les services habituels. Tel était notamment le cas à l’Office burundais des recettes (OBR).


Soixante-douze heures après le début de la campagne

Soixante-douze heures après le début de la campagne,
les actions de salubrité ne semblent pas produire les effets escomptés.
Parmi les carcasses, un camion de ramassage des déchets

Ainsi par exemple, dans les bureaux du ministère de la Justice, plus précisément à la Direction des titres fonciers, les employés s’attèlent à déboucher les caniveaux et à brûler les déchets ainsi collectés à l’intérieur.

Un haut cadre de ce ministère qui a requis l’anonymat, avec une pelle et de la sueur sur le front, souligne que les carcasses des véhicules entassées dans la cour n’arrangent pas les choses. « On a beau enlevé les ordures et tous les déchets, comme la grande partie est constituée de ces voitures, on est incapable de les enlever », fait-il observer.

Il ajoute que ces voitures sont là depuis longtemps et que les enlever n’est pas du ressort du ministère de la Justice. « Si je le pouvais, je les aurais enlevées depuis longtemps, mais je n’en ai ni les prérogatives ni l’aval », précise-t-il.

Dans ces carcasses, des herbes y ont poussé́. Les dégager devient donc une chose quasi impossible. La partie condamnée à être le « cimetière » des voitures déclassées du ministère constitue un bon refuge pour des bestioles comme les serpents ou d’autres rongeurs qui font des ravages dans la destruction des documents officiels et administratifs contenus dans les différents bureaux.

Une longue marche

Dans plusieurs institutions publiques, certains endroits ont été condamnés à être des « cimetières » de voitures en mauvais état.

Aux bureaux de la Police de roulage, la partie abandonnée, jonchée de plusieurs ferrailles qui datent de plusieurs années donne la chair de poule. La peur de se retrouver nez à nez face à une grande bestiole ne permet pas à quiconque de s’y aventurer.

Rendre salubre un endroit pareil requiert beaucoup de moyens physiques et matériels pour venir à bout de ces voitures devenues des immondices au fur des années.

Il faut peut-être des machines et non des houes, des pelles ou des balaies comme matériel utilisé par bon nombre d’employés qui ont répondu à l’appel du chef de l’Etat.

A l’intérieur de l’Office burundais du transport en commun, Otraco, c’est toute une autre histoire. De la ferraille et encore de la ferraille. Des débris de voitures devenus des déchets de ferraille occupent en effet une grande partie de l’enceinte.

Certains de ces débris sont même visibles du dessus de la clôture de l’Otraco. Toute une faune s’y est développée et s’est mélangée avec la ferraille au point que seules les mains, pelles et houes n’y viendraient pas à bout.

« Des acheteurs de ferraille sillonnent les quartiers en criant à tue-tête pour acheter quelques kilos de ferrailles. Malheureusement, de la ferraille est entassée à l’Otraco. Elle ne sert ainsi à rien si ce n’est que mettre en danger les employés. Pourquoi ne pas la vendre et faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat », s’indigne un employé interrogé.

Il se plaint de faire un travail qui ne sera visible que quand ces voitures seront dégagées de la parcelle. « Le travail que nous sommes en train de faire a toujours été fait par les plantons qui sont payés pour ça. Avec ce cimetière de voitures, le travail sera toujours vain », prévient-il.


Quid de l’efficacité des services publics d’assainissement ?

« En tout cas, une telle initiative ne devait pas venir du président de la République. Il a d’autres dossiers à traiter. Il y a des services publics très connus qui sont chargés de ces actions, de l’assainissement, de l’hygiène. Que font- ils ? », s’interroge un ancien cadre de l’Etat actuellement à la retraite.

S’exprimant sous anonymat pour des raisons personnelles, ce retraité signale que dans les conditions normales, tous les fonctionnaires de ces services devaient démissionner. « Ils ont brillé́ par l’incompétence jusqu’à ce que le chef de l’Etat vienne s’occuper des déchets dans les rues de Bujumbura, les bureaux publics, etc. »

Il fait par ailleurs remarquer que dans chaque ministère, il y a un personnel d’appui qui s’occupe normalement de tout ce qui est de l’hygiène. « Or, hier, nous avons vu des tas d’immondices ramassés dans des bureaux publics, des toiles d’araignées, etc. C’est honteux. »

Cet ancien cadre de l’Etat trouve en outre que rendre Bujumbura propre nécessite d’autres moyens et actions. « Je vous donne un simple exemple. Prenons que tous les déchets sont collectés et rassemblés. Et après, on va les mettre où ? Nous entendons que le soi-disant dépotoir de Buterere est débordé. Quel est le plan B ? »

Il signale que dans plusieurs ménages de Bujumbura, on peut passer plusieurs mois avec des sacs remplis de déchets ménagers et très puants. « Parce que les rares sociétés de ramassage ne sont pas efficaces. Pourquoi ne pas redynamiser les Services technique municipaux, Setemu? Pourquoi ne pas penser au recyclage des déchets ? », s’interroge ce retraité.

Il estime que pour être propre, une ville doit avoir un système de gestion des déchets ménagers bien connu et bien étudié au préalable.

Pire encore, ce retraité aimerait savoir pourquoi on demande aux gens de ne pas se soulager dans les caniveaux, sur des murs des maisons alors que la ville ne dispose pas de toilettes publiques. « Les gens peuvent payer mais il faut que ces lieux d’aisance existent d’abord.
Comment aussi empêcher quelqu’un de se soulager dans un caniveau sur une avenue qui n’est pas éclairée ? »

Un système de canalisation des eaux vétusté

« Ils ont brillé́ par l’incompétence jusqu’à ce que le chef de l’Etat vienne s’occuper des déchets »

« Qu’en est-il du système d’évacuation des eaux usées ou de pluies. ? », poursuit son questionnement.

Et d’insister : « Il suffit de te pointer au centre-ville après la pluie. Tu vas constater que tous les caniveaux sont bouchés puisqu’ils ne sont plus capables de canaliser l’eau. Et qui est chargé de leur réhabilitation ? C’est l’Etat ».

Notre source estime que le message du président de la République ne va pas produire des résultats escomptés. « Depuis 2020, il y a eu beaucoup d’initiatives visant à rendre Bujumbura propre, ou à boucher les nids de poule dans les avenues de Bujumbura ou vers l’intérieur du pays. Allez-y faire l’évaluation. Le constat est que cela n’a pas produit grand-chose sauf sur quelques axes routiers. »

Retour sur les autres initiatives du genre

Cette campagne visant à rendre Bujumbura propre n’est pas la première du genre. Le 20 juin, une semaine dédiée à la protection de l’environnement, à la salubrité et à l’assainissement en commune urbaine de Mukaza, a été lancée par l’ancien administrateur, Rénovat Sindayihebura. La campagne était dénommée : « Mukaza Yakaka (Mukaza, une commune propre) »

Le 12 juillet 2022, le président de la République a donné le coup d’envoi, à Musaga, à Bujumbura, de la campagne « Zéro nids-de poule » dans le réseau routier.

Selon l’Agence routière du Burundi, cette initiative consistait, dans un premier temps, au bouchage des nids-de-poule sur 11 principales routes en mairie de Bujumbura et 3 routes nationales, à savoir la RN1, la RN2 et la RN7, c’est-à-dire 52.000 m2.

D’après cette agence, 384 tonnes de goudron étaient prévues pour ces travaux avec un coût global de 2 mil- liards 400 millions de BIF.

Récemment, le 19 mars 2024, la Première dame, Angeline Ndayishimye a officiellement lancé le Mouvement « Zéro déchet » lors des cérémonies organisées en mairie de Bujumbura.

L’objectif était de résoudre le problème de la pollution des espaces publics, des lieux de travail et des foyers pour avoir un environnement propre, saint et durable pour tous les Burundais.

Lors de son lancement, elle a souligné́ que ce Mouvement s’inscrivait parmi des initiatives déjà entreprises par le gouvernement en faveur de la propreté et de la protection de l’environnement, telle que la Politique nationale d’Assainissement de 2013 et les 100 jours de salubrité annoncés par le chef de l’Etat.

Les axes principaux du Mouvement comprenaient la sensibilisation du public, l’organisation de la collecte des déchets ainsi que le renforcement des capacités des acteurs impliqués.


Réactions

Gélase Daniel Ndabirabe : « Cela ne nous honore pas »


« Il y en a parmi les institutions du pays celles qui ne suivent pas notre modèle, où on trouve suffisamment de malpropreté. Là, ça fait honte, ça fait peur jusqu’à ce que son excellence le président de la République lui-même prenne une décision, invitant les différents fonctionnaires, les différentes institutions privées et publiques à faire la propriété, à organ- iser une semaine de propreté. Cela ne nous honore pas nous les Burundais.», a déploré Gélase Daniel Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale du Burundi.

C’était tout au début de la semaine dédiée à la propreté. Pour lui, la propreté c’est un travail de chaque jour. « Personne ne devait nous interpeler, nous inviter à faire la propriété. Non ».

S’il n’y a pas de propreté, M. Ndabirabe avoue qu’il n’y aura pas de 2040 : « La vision 2040-2060 risquera d’être un vain mot si on n’est pas propre. Quand vous trouvez un pays propre, c’est que c’est un pays qui est avancé, qui a une mentalité, qui évolue avec le modernisme, avec le temps ».

Il a ainsi invité tous les Burundais à s’approprier de cette vision 2040-2060 pour être un pays digne, un pays indépendant et responsable.

Gabriel Rufyiri : « Une bonne chose mais irréalisable »

« Lancer un message pour que le pays et les Burundais soient propres, c’est une bonne chose. Mais, il devait être communiqué par le porte-parole du chef de l’Etat. Il fallait surtout le demander aux services techniques en l’occurrence le ministère de la Santé publique, à travers son service d’assainissement, et le ministère de l’Intérieur et bien d’autres services concernés en vue de signer une ordonnance conjointe pour que la mesure soit réalisable. Ce qui n’a pas été le cas. Jusqu’aujourd’hui, c’est verbal. Chacun l’applique à sa guise », réagit Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome).

D’après lui, l’après campagne sera incertain ? Il craint qu’après dimanche, on va retourner à la case départ. « Normalement, les autorités devaient mettre les choses en ordre pour qu’on puisse s’occuper de l’essentiel. Pour moi, l’essentiel, c’est la planification ».

Il trouve que le message n’est pas aussi clair. « Si le message du chef de l’Etat était appliqué tel qu’annoncé, sauf ceux qui travaillent dans les secteurs de la justice et de la santé pouvaient aller au travail. Mais cela n’a pas été le cas. J’ai vu même des administratifs qui ont taxé des amendes allant jusqu’à 200 mille BIF alors qu’un administrateur n’a pas le droit de taxer au-delà de 10 mille BIF. Bref, un message donné comme ça cause beaucoup d’impacts négatifs que positifs. »

Il estime que le Burundi a tellement de choses à faire de tel point que décréter toute une semaine pour la propreté n’est pas opportune. « Et après, cela va se faire comment ? »
Il trouve que le plus important était d’abord la sensibilisation : « Je vois des gens qui urinent n’importe où alors que l’atteinte à la pudeur publique se trouve dans le code pénal. Je vois des gens qui jettent des emballages plastiques, des restes d’aliments n’importe où. On n’a pas cette culture de propreté. C’est important de sensibiliser les gens au lieu de prendre des mesures radicales ».

Il ajoute par ailleurs qu’il y a des services chargés de ce travail. « C’est comme si on demandait à tout le monde d’aller cultiver. C’est impossible ».
Il rappelle que même la plupart des sociétés qui ont essayé de participer dans la collecte des déchets, n’ont pas réussi. « Pourquoi ? Je n’en sais rien. Où se trouve aujourd’hui la société Setemu ? Je pense qu’elle est tombée en faillite. »

Il fait observer que les messages sont faciles à lancer mais que le problème se trouve beaucoup plus au niveau technique.
Encore que, déplore-t-il, le gouvernement n’a plus une société chargée de faire ce travail. « Et les rares sociétés privées existantes encore sont incompétentes. Elles ne font presque rien. Peut-être qu’elles n’ont pas les capacités et les moyens nécessaires. »

Il estime que tant que les citadins et les Burundais garderont l’état d’esprit sur la salubrité qu’ils ont aujourd’hui, cela ne marchera pas.

M.Rufyiri déplore enfin le fait que la plupart des projets et des initiatives durent peu de temps et ne produisent pas des résultats palpables : « Souvenez-vous des radars sur les axes routiers, la politique de plants fruitiers, etc. Comme tous ces projets ne sont pas bien étudiés et écrits sur papier, ils ne durent pas longtemps. Ce ne sont pas des projets qui sont minutieusement étudiés et écrits sur papier. Ils sont lancés comme ça dans les médias et on ne les trouve pas dans les documents de politique nationale ou sectorielle. C’est décréter verbalement ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Gugusse

    Cet habit lui va mieux que celui de président! Il devrait changer de fonction. Just saying!

  2. Hakizimana Jean Pierre

    Ramasser la poubelle est la meilleur chose sur laquelle dépenser le temps? Je me dis qu’un president a mieux, surtout plus important/si pas plus urgents de problèmes a résoudre. Je ne sais pas mais, il pourrait, par exemple, prendre le téléphone et discuter avec le Rwanda pour ouvrir les Frontières! Chaque minute que cela dure coute une vie économique à bien bcp de Burundais/Rwadais. Afin je pense!

  3. Bite

    Mais c’est simple de le faire : chaque bureau et chaque devraient nettoyer chez lui/elle et alentours. Et la Mairie se chargera de collecter tous les déchets.
    – visiter les toilettes des hôpitaux et des universités de médecine, vous allez être étonnés: elles sont tellement très sales. Notre pays manque des vrais leaders du haut au bas et cela depuis longtemps.
    – allez voir les restaurants et les bars, c’est décevant
    – allez faire une visite de travail travail au Rwanda qui est pris le pays le plus propre d’Afrique.

    • NKUNZUMWAMI

      La propreté dans la ville est la responsabilité de la municipalité.
      A Bujumbura Mairie, ce sont les services municipaux qui en ont la charge.
      A la ville de Gitega, faute de mairie, c’est la commune qui doit en avoir la charge.
      Mais cela ne suffit pas. 1 Chaque institution type ministère doit avoir en son organigramme un service de propreté tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la dite institution.
      2 Il faut une éducation de la population. Chaque ménage doit collecter ses déchets jusqu’au passage des services municipaux. Chaque citoyen doit savoir qu’il ne doit pas jeter ses papiers, ses déchets dans la rue.

      La police communale doit verbaliser les individus qui jettent les sachets, mouchoirs et papiers dans la rue ou dans les rigoles, l’improvisation du marché à chaque coin de rue doit être interdite.

      La police communale doit être créée pour cela. Tout est possible. Mais chacun doit y mettre du sien. Dans tous les cas, c’est anormal que ce soit notre Chef d’Etat qui doit retrousser les manches pour cela. Il a d’autres responsabilités à gérer!! C’est un avis personnel.

    • Mameruto

      Eeh
      on a fermé la frontière avec le Rwanda.
      n abakoloni. Ils ne peuvent pas être plus propres que nous
      Ils n’ont même pas de vision 40/60

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