Semaine dédiée à la propreté : les administrations publiques s’activent

Vers 9 heures, au centre-ville de Bujumbura et dans ses alentours, les fonctionnaires du public et du privé étaient actifs : les uns munis de balais, les autres de torchons, chiffons ou encore de grosses brosses. D’autres étaient occupés à arracher les mauvaises herbes ou à ramasser des papiers éparpillés un peu partout.Iwacu a fait un petit tour.

Quelques-uns parmi ces fonctionnaires ou employés du secteur privé avaient mis des tenues de sport et les femmes avaient pris soin de couvrir leurs cheveux. Décidément, la plupart des fonctions tant du privé que du public ont répondu à l’appel du chef de l’État.

Interrogés, certains ont salué l’appel du président de la République : « Je ne savais pas que nos bureaux étaient si sales que ça. En fait, chacun se contente d’essuyer la poussière se trouvant sur sa chaise et son bureau, le reste est confié à nos plantons et le résultat est qu’au bout d’un certain temps, faute d’un nettoyage général, on s’habitue à tolérer certaines petites saletés », a lancé une fonctionnaire qui a requis l’anonymat. « Il y a des gens qui sont payés pour faire la propreté, mais ils sont presque démissionnaires ou ils sont débordés par les tâches titanesques à accomplir », a ajouté un autre employé de bureau.

Pour cette journée de lundi, dédiée à la propreté, il y avait quelques grognons, notamment parmi les commerçants qui affirment payer des personnes chargées d’assurer la sécurité et la propreté. La plupart des stands, des échoppes et autres galeries au centre-ville n’ont pas été autorisés à ouvrir. Interrogés, leurs propriétaires soutiennent qu’ils font la propreté quotidiennement, mais selon eux, là où le bât blesse, c’est que les services de ramassage des ordures et autres saletés ont failli à leur mission de rendre la ville de Bujumbura propre. Différents stands n’ont été autorisés à ouvrir qu’à midi.

Ces travaux de préservation de la salubrité ont également été observés à l’avenue de l’Imprimerie, au marché de Ruvumera, au boulevard du Peuple Murundi et dans quelques rues du quartier Kigobe. Le constat était le même à l’Office Burundais d’Habitation (OBUHA), où ses salariés, en gilets jaunes, munis de balais, s’activaient à rendre propre leur lieu de travail.

À l’Office Burundais des Recettes de Kigobe (OBR), les travaux ont été exécutés dans tous les bureaux par les salariés en présence du commissaire général. Comme l’a annoncé le chargé de la communication, aucun service n’a été paralysé suite à ces activités. « Comme tu peux le voir, nous avons respecté la mesure prise par le Président. Ici, tout le personnel s’active à rendre propres les bureaux. On rassemble les saletés dans un endroit approprié, et nous attendons juste les véhicules de collecte. Mais aucun service n’est paralysé, nous faisons cela en parallèle » , a tenu à préciser Stany Ngendakumana, chargé de la communication à l’OBR.

À la direction commerciale de la Regideso, malgré les travaux de salubrité, quelques services étaient opérationnels, entre autres, le service de paiement des factures et le service d’achat des unités.

Signalons que ces travaux de préservation de la salubrité publique et de la propreté dans différents lieux de travail, recommandés par le chef de l’État Evariste Ndayishimiye ce vendredi 9 août, vont se poursuivre pendant toute cette semaine.