Là où les représentants proclamés de la diaspora burundaise évoquent un bilan largement positif en termes d’apport de la diaspora à l’occasion de l’ouverture de cette semaine, des Burundais établis à l’étranger accusent le pouvoir de Gitega d’étouffer dans l’œuf les initiatives de développement de la part de la diaspora.
Dans son discours tenu ce mercredi 28 juillet pour le deuxième jour de la semaine de la diaspora prévu du 27 au 30 juillet, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a demandé aux membres de la diaspora de s’organiser en associations et coopératives pour pouvoir contribuer aux projets et programmes de l’Etat du Burundi.
Le chef de l’Etat a aussi exhorté les membres de la diaspora à accompagner l’Etat burundais dans sa vision de la lutte contre la pauvreté « afin que chacun ait de quoi se mettre sous la dent et puisse disposer d’un niveau de vie décent ».
Dans leurs diverses interventions par la suite, les membres de la communauté burundaise établie à l’étranger présents à cette semaine se sont engagés à redorer l’image du Burundi dans le concert des nations, promettant d’être des ambassadeurs du Burundi, d’y investir et d’inciter les étrangers à y installer des entreprises.
La veille, à l’occasion de la première journée de la semaine de la diaspora, Japhet Legentil Ndayishimiye, président proclamé de la diaspora burundaise, s’est félicité des actions accomplies par des membres de la communauté burundaise établie à l’étranger au premier rang desquelles la mise en place de la Radio communautaire Cibitoke Diaspora Network (CDN) par des ressortissants de cette province et la création de l’hôpital de référence de Kigutu (province Bururi).
« Les fonds envoyés au Burundi par la diaspora ont augmenté de 3% depuis 2012 », a précisé le président de la diaspora burundaise. Et de demander que la dimension diaspora soit intégrée dans l’intitulé du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement.
De son côté, Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement a fait savoir que son ministère a facilité aux membres de la diaspora les procédures administratives dans la mise en place de projets de développement. Le ministre a profité de cette occasion pour préciser que cette semaine de la diaspora abordera le développement du secteur de l’agriculture et l’élevage, une nouvelle orientation du domaine de l’éducation, le plan national de santé publique, la justice équitable pour tous, etc.
« Une nouvelle politique de la diaspora sera bientôt mise en place après celle qui date de 2016 et ayant pris fin cette année », a annoncé le ministre Shingiro.
Enfin, le vice-président de la République, Prosper Bazombanza, a appelé aux membres de la diaspora présents « à forger leur propre vision sur la réalité de la paix et la sécurité au Burundi ». M. Bazombanza a, en outre, affirmé que le Burundi est dans un processus d’ouverture « totale » et de coopération gagnant-gagnant avec ses partenaires tant bilatéraux que multilatéraux.
Des Burundais de la diaspora désabusés
P.Z. est un Burundais établi en Afrique du sud. Désabusé, il tient d’abord à nous raconter les divisions qui minent la diaspora burundaise dans la nation arc-en-ciel. « Nous avions créé l’ABUSSA ‘’Association for Burundian Solidarity in South Africa’’ en 2004. Avec le temps, certains Burundais vivant ici ont voulu en faire un satellite du parti Cndd-Fdd ».
Toujours remonté contre cette situation, P.Z. raconte qu’avant ces divisions, l’ABUSSA avait notamment accueilli l’équipe féminine des Intamba mu Rugamba. « Quand les joueuses étaient venues à Soweto, nous les avons accueillies à l’aéroport, les avons aidées à passer un agréable séjour. Tout cela a coûté pas moins de 1000 dollars à l’association ». Ce membre de la diaspora burundaise au pays de Nelson Mandela s’empresse d’ajouter que l’ambassade burundaise n’a contribué en rien quant à l’accompagnement des joueuses Intamba.
Les divisions au sein de cette diaspora, un frein aux initiatives en direction du Burundi ? C’est ce que défend P.Z. « Pour que nous ayons un impact dans notre pays natal, il faudrait que nous ayons une structure d’action solide et unie. Avec les divisions sur base politique qui règnent entre nous, nous sommes loin du compte ».
Et de témoigner que cet état de fait a découragé beaucoup de Burundais qui vivent en Afrique du sud. « En fait, certains voudraient que tous les Burundais vivant à l’étranger soient adhérents du parti au pouvoir. Or c’est chose impossible ».
D’un point de vue individuel, d’après P.Z., les Burundais qui ont des initiatives rencontrent des obstacles insurmontables. « J’ai connu un Burundais vivant dans un pays limitrophe du Burundi qui voulait mettre en place un projet médical. C’était en 2008. Une fois les pouvoirs publics mis au courant, il lui a été demandé de débourser 10.000 dollars américains au ministère des Finances pour que son projet soit validé. Choqué face à cette corruption déguisée, mon ami a jeté l’éponge et s’en est retourné amer dans son pays d’adoption. Aujourd’hui, il occupe de hautes fonctions au sein de l’armée de ce pays. Quelle perte pour notre patrie ! », regrette P.Z.
Et de s’indigner, à partir de là, de la corruption qui gangrène les institutions burundaises et qui, selon lui, explique les réticences de nombreux Burundais de l’étranger prêts à investir dans leur pays natal.
Merci Liberat de mensionner le comportement indigne de nos autorites d’empecher les membres de la diasporats de quitter le territoire burundais et de laisser passer les blancs passer, ils voulaient juste montrer qu’ils sont fort en humuliant leurs copmpatriotes, or ce qu’ils oublient est que face a ce comportement maladroit de nos autorites une parti de la diasporat peut aussi se rebeler et abandonner de venir au Burundi et aller ailleurs en Afrique, moi parexemple depuis ce jours j’ai decide de faire mes vacances en Tanzanie et aller a Kigoma pour me jouir du lac Tanganyika.
Parmis nos compatriotes qui etaient au Burundi, il y avait d’autres qui avaient des rendez vous des dialyses a l’hopital qui n’ont pas pu passer leurs dialyses ou d’autres obligations.
Je dois souligner que cette initiative est louable.
Mais , mesdames messieurs les membres de la diaspora. Expliquez à nos dirigeants qui sont nos frères ce qui fait la force des démocraties aho twahungiye. Un Etat de droit caractérisé par la bonne gouvernance.
Babwire ko ata ba généraux , abari mu mugambwe utegeka qui sont au dessus des lois. C’est cette base qui a fait que de petits pays comme la suisse ou le Danemark, etc… sont devenus des géants.
Note très positive, j’ai aimé, admiré que notre président ait mis l’agriculture au coeur du problème.
Vous les gens de la diaspora. Uwutava ruguru, abavyeyi biwe bava ruguru.
Engageons nous d’être des flambeaux.
1) Etre des points focaux pour la multiplication des semences sélectionnées. Cultiver 1 ou 2 ha de variétés améliorées (Riz, maïs, blé, pomme de terre, etc…). Mwoba mufashije. Les paysans des environs peuvent alors acheter ces semences près de chez eux. Le ministère de l’agriculture vous aiderait
2) Acheter et entretenir un taurillon de vaches laitières . Les gens des environs bakabangurira kwa gusa. 10 mille ou 20 mille par saillie est une somme énorme pour un pauvre paysan.
3) Contribuer pour l’installation d’une petite porcherie de 5 unités avec un verrat de race améliorée pour aider les voisins ahobobangurira kwa gusa.
Ivyo ntivyosaba fortunes, rien que l’engagenent.