Le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), prouve, lors d’une conférence de presse ce 31 mai, que le rapport du Service Nationale des Renseignements (SNR) n’est pas habituel.
<doc4131|left>« C’est normal que le SNR sort un rapport sur l’OBR (Office Burundais des Recettes) car il analyse régulièrement les différents secteurs de la vie publique pour relever ce qui ne va pas », déclarait, le 30 mai, Léonidas Hatungimana, porte-parole du président de la République.
De son côté, Gabriel Rufyiri réfute ces affirmations en démontrant, à travers certains paragraphes, les magouilles que cache ce rapport « top secret ». Selon M. Rufyiri, ce document stipule, entre autres, que la loi qui régit l’OBR soit changée.
Le rapport exige aussi le remplacement des dirigeants de l’institution, "qui ne sont pas pour les intérêts de l’Etat". Le même document accuserait les consultants de l’OBR d’être des ‘’espions économiques’’ pour des services secrets étrangers, notamment du Rwanda.
De plus, selon Gabriel Rufyiri, les auteurs auraient donné jusqu’au 10 juin pour que tout ce qui est décrié dans le rapport soit changé. Notamment, la loi régissant l’OBR, le conseil d’administration, le commissaire, etc.
Le président de l’Olucome, a aussi objecté le fait que ce document ait été rédigé pour soutenir la deuxième vice-présidence de la République, alors qu’elle est visée comme travaillant de connivence avec l’OBR pour contourner le ministère des finances. En outre, « la 2ème vice-présidence n’a pas reçue de copie de ce rapport », s’étonne M. Rufyiri.
En conclusion, le président de l’Olucome assume, devant les médias, la publication de ce rapport classé top secret et encourage l’OBR.