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Selon le Parti des Travailleurs, privatiser les entreprises publiques appauvrit le pays

05/05/2013 Commentaires fermés sur Selon le Parti des Travailleurs, privatiser les entreprises publiques appauvrit le pays

Le parti des Travailleurs et de la démocratie, PTD « Twungurunani », déplore la paupérisation des burundais suite à la privatisation de certaines entreprises publiques. Au cours d’une conférence de presse tenue à Bujumbura ce jeudi 5 janvier, Paul Nkunzimana, président de ce parti s’insurge contre cette politique qui n’a d’autres visées que l’enrichissement des multinationales. Il s’est exprimé aussi sur des questions de l’heure en politique.

<doc2575|left>« La privatisation ne fait que reculer le pays. Le pays devient dépendant des multinationales. La population s’appauvrit. Le chômage grandissant, le pays perd sa parole dans le concert des Nations. Il s’agit donc d’une politique dévastatrice », signale-t-il. Pour lui, avant l’ingérence des institutions de Brettons Wood comme FMI, BM,… dans les affaires intérieures du Burundi, le pays avait une autonomie financière: « Il faut que toutes les entreprises publiques tombées en faillite soient rouvertes et qu’on lutte avec la dernière énergie la privatisation, car, cette politique n’apporte rien de bénéfice à la population », a-t-il demandé.

En ce qui concerne la privatisation de la filière café, Paul Nkunzimana n’y va pas par quatre chemins : « Elle doit être combattue quelque soit sa forme pour ne pas se retrouver dans une situation catastrophique ».Car, dit-il, avant le début de cette politique, le café faisait entrer dans la caisse de l’Etat plus de 80% des devises du pays. Mais, fait-il remarquer, dès le déclenchement de ce processus, les rentrées en provenance du café suivent un mouvement decrescendo.

Pas de négociation mais un débat inclusif sur la vie nationale en générale

Au sujet de la situation politique actuelle, Paul Nkunzimana s’oppose à toute forme de négociation. Car, s’explique-t-il, les négociations mettent en avant le partage des postes politiques au lieu de statuer sur des questions épineuses de la vie nationale. Pour lui, un débat réunissant les partis du gouvernement (Cndd-fdd, Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye et Uprona), les partis de l’ADC-Ikibiri, les autres partis (qui ne sont ni au gouvernement ni dans l’ADC-Ikibiri), les syndicats des travailleurs et la société civile s’avère indispensable et urgent.

A l’agenda selon lui, on doit statuer sur comment mettre fin aux tueries observées ici et là, arrêter la privatisation des entreprises publiques sans oublier la filière café, etc.

Révision de la Constitution : oui, mais le doute plane sur la fin

« On doute que la révision de la Constitution évoquée par le président de la République dans son message du nouvel an à la nation vise le bien être de la population », indique Paul Nkunzimana. Pour lui, la révision de la Constitution ne devrait pas être une affaire d’un petit groupe ou des partis au pouvoir seulement : « C’est à l’issu d’un débat inclusif qu’on peut former une assemblée constituante qui, par après, peut élaborer ou réviser la Constitution. Elle ne doit pas résulter des injonctions des étrangers ou des organisations internationales qui ne visent que leur intérêts », souligne-t-il.

En ce qui concerne la Commission Vérité Réconciliation (CVR), M. Paul Nkunzimana rappelle que toutes ces commissions découlent des ordres des étrangers puisque, dit-il, un pays sans souveraineté économique est condamné de suivre les injonctions de l’extérieur.

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