Un policier a été très légèrement blessé, un voleur tué, cinq voitures endommagées et un camion brûlé . Une attaque de bandits, selon le procureur général de la République.
Vers midi sur le poste frontalier de Gatumba, un cadavre, près d’un buisson est sur le point d’être enterré. Une fosse est déjà creusée. Cinq voitures parquées face aux locaux du poste frontalier de Gatumba et de l’agence de la Banque commerciale du Burundi (Bancobu) ont été atteintes par des balles. Les vitres de l’agence de la Bancobu sont aussi endommagées. Un camion de marque Fuso est parti en fumée. « Il contenait des huiles et des pneus qui sont très inflammables », explique Pierre Nkurikiye porte-parole de la police. Sur les lieux, le procureur général de la République fait savoir qu’un policier a été blessé très légèrement au bras. Selon Sylvestre Nyandwi, c’est un bandit qui a trouvé la mort lors des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et un groupe de bandits qui voulait braquer l’agence de la Bancobu de Gatumba. « Ceux qui ont attaqué sont des voleurs parce qu’ils ont ciblé principalement la Bancobu ».
Il souligne qu’ils ont attaqué à partir de la République démocratique du Congo. « Les enquêtes ont commencé. Les officiers de police judiciaire sont en train de faire le constat. Ceux qui seront appréhendés seront poursuivis par la justice. »
Les échanges de tirs ont duré une vingtaine de minutes, puis des tirs sporadiques ont suivi, selon Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique. Une source sur place a estimé que les échanges de tirs ont duré une trentaine de minutes.
Accès tardif des journalistes sur les lieux
Selon la population proche du poste frontalier de Gatumba, les coups de feu ont été entendus vers 21h. « Un camion de marque Fuso a été brûlé », raconte un groupe de jeunes se trouvant sur une barrière militaire. Les militaires avaient reçu l’ordre d’empêcher toute voiture de dépasser la barrière. Les journalistes et les diplomates ont été sommés de patienter.
Sur la chaussée d’Uvira, à environ deux kilomètres des lieux de l’attaque, les militaires ont érigé une barrière. Seuls des véhicules militaires et policiers ainsi que des camions de la Protection civile pouvaient passer. Deux ambulances se sont rendues sur les lieux. Une jeep probablement d’un cadre de la Bancobu a pu passer. Les journalistes ont attendu au moins trois heures pour avoir l’autorisation d’accéder sur les lieux de l’attaque. Signalons que le chef d’Etat-major adjoint, le procureur général de la province Bujumbura, les officiers de police judiciaire et les porte-paroles de l’armée et de la police s’étaient aussi rendus sur place.