Des théiculteurs qui n’adhérent pas aux associations, de la jeunesse moins intéressée à la théiculture, tels sont parmi les défis que fait face le secteur du thé au Burundi. L’Office du thé du Burundi (OTB) se réjouit de la place qu’occupe le thé burundais au niveau international et appelle à l’augmentation de la production.
« Les jeunes ne s’intéressent pas à la culture du thé. Beaucoup de champs appartenant aux anciens théiculteurs ont été abandonnés. Cela fait que la production soit encore faible », a indiqué Paul Manirakiza, représentant des producteurs du thé, lors de l’ouverture de la 5ème édition de la convention et exposition africain du thé, ce 20 juillet. Pour lui, il faut sensibiliser les jeunes pour qu’ils puissent s’impliquer davantage dans la théiculture.
Il déplore qu’il y ait encore des théiculteurs qui n’adhérent pas aux associations et coopératives. Et d’appeler les producteurs à se mettre ensemble afin d’accroître la production. « Il faut que tous les producteurs travaillent en synergie. Dans ce cas, il sera facile de mobiliser des appuis techniques et financiers ».
Ce représentant des théiculteurs fustigent aussi le retard de l’approvisionnement des intrants agricoles.
Pour augmenter la production, ajoute-t-il, il faut aussi réviser les prix des feuilles vertes du thé. « Que le prix par kilogramme des feuilles vertes passe de 280 BIF à 500 BIF. Cela pourra encourager les producteurs à s’intéresser davantage à cette culture et à produire en quantité et en qualité suffisantes ».
Il apprécie les investissements privés dans le secteur du thé : « Pourvu que ces investisseurs mettent en avant les intérêts du producteur ».
Le directeur commercial à l’Office du thé du Burundi (OTB), Emmanuel Ndayiziga, se réjouit que le thé burundais occupe la deuxième place en termes de qualité en Afrique.
Cependant, il souligne que la production est encore faible : « L’OTB produit environ 12 mille tonnes par an. Cette quantité n’est pas assez suffisante ». Pour y remédier, il fait savoir qu’une 6ème usine de transformation va être construite à Matana en province Bururi au sud du pays. Pour lui, l’objectif est d’atteindre environ 20 mille tonnes.
Selon le directeur commercial de l’OTB, le Burundi a besoin de plus de devises provenant de la commercialisation du thé pour l’exécution d’autres projets de développement du pays : « Ainsi, il faut que le pays soit une référence dans la production, la transformation et la commercialisation du thé ».