Plusieurs secouristes sont intervenus pour rechercher, aider, donner les premiers soins et dégager les routes barrées.
“Nous avons été au courant très tôt le lendemain matin et nous avons même fait passer des messages à la radio pour alerter », raconte OPC1 Evariste Ndikumana, chargé de la presse et de la communication à la police de la protection civile. Nous nous sommes vite précipités, explique-t-il, pour rechercher les corps et faire les sauvetages nécessaires : « La protection a des secouristes bien formés et qui sont en train de travailler de concert avec la Croix Rouge du Burundi. Ils posent les gestes qui sauvent. » L’officier de police reconnaît qu’ils ont été débordés et surtout que la protection civile manque de gros engins pour dégager les routes bloquées.
Il précise qu’ils ont fait recours aux engins de la Setemu et du ministère des Travaux Publics : « Quant à nous, nous avons envoyé nos ambulances dans les différents sites et dans chaque commune nous avons 5 secouristes en permanence, deux brancards et un kit de secours. » Selon lui, cette situation a été accentuée par une mauvaise viabilisation et la configuration géographique des quartiers touchés. A cet effet, une cellule de communication de crise a été mise en place. Contact no 79 910 326 et 78 650 837.
La Croix Rouge du Burundi (CRB) affirme qu’elle s’est pressée pour pulvériser les lieux et sites (latrines, fosses septiques, maisons,…) qui ont été touchés puisque tout avait été mélangé. Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la CRB, fait savoir que les dégâts sont nombreux et qu’ils essayent de faire tout leur possible. Il lance un appel à tous les bienfaiteurs nationaux et internationaux de venir en aide à plus de 10 mille personnes sinistrées : habits, kit d’hygiène et de cuisine, nourriture, soins de santé, couvertures… « Comme au début, nous continuons les recherches et nous avons entre 250 et 300 tentes en notre disposition », rassure-t-il. 280 ont déjà été installées dans la commune de Kinama.
Quant aux hôpitaux qui ont accueilli les blessés, ils affirment qu’ils ont été débordés eux aussi. Pontien Ndabashinze, directeur de l’hôpital Roi Khaled (HRK) indique que c’est très délicat d’accueillir les 115 personnes qui ont été acheminées aux services des urgences depuis lundi. « Nous sommes dans l’incapacité de bien les servir, note-t-il. Heureusement que la Croix rouge nous a fourni des tentes sinon nous ne saurions pas où les placer. »
Normalement les tentes devraient abriter six personnes, mais on y trouve une dizaine de personnes aux urgences du CHUK. Le directeur dit que tous les soins sont donnés et que l’Etat a promis de supporter les charges : «Sinon, nous serions dans l’incapacité totale de faire quoi que ce soit. Nous avions aussi mobilisé tous les médecins et docteurs des autres services pour renforcer le service des urgences. »
A l’hôpital militaire de Kamenge (HMK), docteurs, médecins et infirmiers ont eux aussi été mobilisés aux urgences. « Nous avons d’abord identifié les cas qui sont dans l’urgence et d’autres qui peuvent attendre parmi les 45 personnes que nous avons soignées », raconte Marc Nimburanira, directeur général de l’HMK. De 6h à 11h, le tri avait été déjà fait, une rapidité acquise par « habitude, du temps de la crise où nous devions accueillir plusieurs blessés de guerre. »
Selon lui, si au cas où une autre catastrophe se produisait, l’hôpital serait incapable de gérer la situation. « Nous avons épuisé toutes les réserves de médicaments dans nos stocks, s’inquiète Marc Nimburanira. Qui pis est, notre hôpital connaît des problèmes de trésorerie. » Il déplore que les organismes de l’Etat leur doivent 4.645.160.073 BIF et que cela affecte beaucoup le fonctionnement quotidien. Heureusement que le ministère de la Solidarité a accepté de supporter les frais de soins pour les victimes de l’inondation.
Le directeur de l’HMK trouve aussi scandaleux que durant deux heures, l’hôpital n’était pas alimenté en eau par la Regideso. « Il nous a été difficile de bien soigner les victimes puisque nous étions avant tout obligés de les laver, martèle-t-il. Heureusement que la protection civile nous a dépannés avec l’eau des citernes de leurs camions extincteurs. »
Le gouvernement a été aussi un acteur dans la gestion de la catastrophe. « La ministre de la Solidarité et ses collègues ont fait une descente à Gutunguru lundi dernier pour faire le constat », indique Salvator Ntakiyiruta, directeur du département de l’action humanitaire et de l’assistance aux victimes des catastrophes au ministère. Il affirme que l’Etat s’est chargé par la suite de couvrir les frais pour enterrer les morts. Les autres actions posées par le ministère de la Solidarité sont notamment la distribution des aides aux victimes de Buterere : assistance aux 2807 ménages, octroi de 28 tonnes kg de riz, 7 tonnes de haricot, 400 pagnes, 240 savons et 2807 casseroles. D’autres aides sont prévues ce 13 février au terrain de football de Kinama. Une visite de la ministre à l’hôpital Roi Khaled est prévue. M. Ntakiyiruta termine en disant qu’il y a une équipe qui fait le suivi des malades hospitalisés quant à la subvention des frais de soins.
Pourquoi n’est pas mobiliser les unites du genie de l’armee etant donnee quel dispose des moyens et capacite technique et Office Militaire des Construction comme ca se fait partout au monde dans de telles situations
En reponse a ta question, Richard: Par ce que l’Etat n’a pas d’argent pour mettre du carburant dans ces engins. Les caisses sont vides, deja en fevrier.