Des éléments, que l’ancien code de la route ne prévoyait pas, figurent désormais dans la nouvelle version. L’Association pour la Sécurité Routière et Assistance aux Victimes de la Route (Aseravr) s’en réjouit et demande sa stricte application.
« Conduire est une tâche complexe qui consiste à observer, prévoir, décider et agir pour circuler en sécurité parmi les autres », précise Emmanuel Nsengiyumva, président de l’Aseravr. Il avance des chiffres alarmants : le nombre d’accidents est passé de 1094 en 2000 à 3652 en 2010 et les décès de 49 à 257 pour la même période. Entre octobre 2011 et août 2012, 250 décès suite aux accidents de roulage ont été enregistrés et 23,4 décès pour 1000 habitants sont déclarés alors que 63 ne le sont pas. L’Aseravr précise que les causes immédiates des accidents, à plus de 80% des cas, sont l’erreur humaine (entre autres 47% pour l’excès de vitesse et 28% pour refus de priorité), le mauvais état des véhicules qui cause 10% des accidents, des routes 5% et les 5% autres qui restent concernent le facteur environnement (brouillard, pluie,…).
« Cependant, le grand problème est la défaillance des contrôleurs largement corrompus», précise Emmanuel Nsengiyumva. Il fait savoir que chaque conducteur a une responsabilité civique, pénale et morale de son comportement. Et seule la première peut être prise en charge par l’assureur. 1,2 millions de personnes sont tuées et au moins 50 millions sont blessées, chaque année dans le monde, suite à des accidents de la circulation, selon les récentes données fournies par la Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale de la Santé. C’est ce qu’a avancé le ministre de la Sécurité Publique lors de l’analyse du projet de loi portant code de la circulation routière.
Il a été adopté presqu’à l’unanimité, dans la séance plénière, du 16 août 2012, à l’Assemblée Nationale. Il comprend plus de 600 articles. L’ancienne version date de l’époque coloniale et en cas d’infractions, elle prévoyait de faibles amendes qui, selon les autorités, n’étaient plus assez dissuasives. Le nouveau code prévoit, entre autres, un contrôle technique obligatoire des véhicules, un contrôle pour le chargement et l’équipement des véhicules en triangles de balisage. Le transport rémunéré, le permis d’apprenti conducteur, la procédure d’obtention du permis sont clairement réglementés. Une attestation de conduire est obligatoire pour les motocyclettes, etc.