« Un groupe d’hommes armés a été signalé dans la Commune Buganda à hauteur de Ruhagarika, dans la nuit du 21 au 22 octobre », déclare le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole des Forces de Défense Nationale (FDN), lors d’un point de presse de ce mardi 23 octobre, à Bujumbura.
<doc5689|left>Au cours de cette conférence, le colonel Baratuza signale que ces hommes avaient probablement l’objectif de se diriger vers la forêt de la Kibira, en commune Bukinanyana de la province Cibitoke. Il ajoute aussi que les militaires burundais sont à pied d’œuvre, depuis le matin 23 octobre, pour mettre hors d’état de nuire ce groupe. « Les forces de l’ordre sont déterminées plus que jamais à travailler jour et nuit pour sauvegarder l’intégrité territoriale et la sécurité de la population », affirme-t-il.
C’est pour la première fois que la FDN parle « d’hommes armés » sur le sol burundais. Ils étaient appelés des « bandits armés », des « affamés » ou des « fous ». A la question de savoir pourquoi ce changement de dénomination, Gaspard Baratuza signale que ces groupes sont nommés selon leurs actes. S’ils volent, ils seront appelés des « bandits armés », explique-t-il, tout en indiquant que du moment où ils n’ont pas commis des vols, ils sont appelés des « bandes armées ».
En outre, ce n’est pas pour la première fois que ces groupes traversent les provinces Cibitoke et Bubanza en direction de la Kibira. Sur ce, le porte-parole de la FDN indique qu’on ne peut pas avoir des militaires à placer tout le long de la frontière entre le Burundi et la République Démocratique du Congo, d’où viennent souvent ces groupes armés. Il réaffirme cependant que la frontière est bien protégée et que la sécurité est garantie.
Les sources en provenance de Cibitoke signalent que ces hommes, estimés à une quarantaine, étaient tous lourdement armés. Il y aurait même ceux qui avaient plus d’un fusil et transportaient aussi des bâches et d’autres matériels de couchage.
Les mêmes sources indiquent qu’ils n’ont touché à personne et qu’ils étaient plutôt à la recherche des « Imbonerakure », les jeunes militants du parti CNDD-FDD.
Plus de cinq personnes seraient mortes au cours des affrontements entre l’armée et ces hommes, dans la journée de ce mardi, du côté des rebelles et de la FDN selon les sources sur place. Cette attaque aurait été réclamée par un nouveau mouvement dit « Front du Peuple Murundi-Abatabazi (FPM-Abatazi) » qui indique par ailleurs qu’il n’a pas besoin de négociations avec le pouvoir en place.