L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) envisage de nouvelles politiques agricoles pour une autosuffisance alimentaire. Une importance est accordée aux femmes et à la jeunesse pour leur rôle dans la production.
<doc6325|left>Mohamed Hama Gabra, représentant de la FAO au Burundi, fait savoir que le souci de la FAO, d’ici cinq ans, est de réduire la pauvreté et la famine par une amélioration des conditions alimentaires. Selon lui, le Cadre de Programmation Pays validé permettra de prioriser les objectifs nationaux de développement en matière de l’agriculture, du développement rural et de la sécurité alimentaire. Il. Ainsi, trace-t-il quatre axes stratégiques pour y arriver : la professionnalisation et l’intensification du secteur agricole ; la gestion durable des ressources naturelles ; la gestion et l’utilisation de l’information et des statistiques agricoles pour la prise de décision des acteurs et l’appui à la planification stratégique et la coordination du secteur.
| Le 4 décembre 2012 à l’hôtel Club du Lac Tanganyika, devant les représentants des bailleurs de fonds du secteur agricole, des représentants des ONGs nationales, internationales et du système des Nations Unies, la FAO et le gouvernement via le ministère de l’Agriculture et de l’élevage ont validé le Cadre de Programmation Pays (CPP). D’après des études faites conjointement par les deux parties, 54,65 millions $ (dont 11350000 $ déjà disponibles et 43300000$ à mobiliser) serviront de budget pour l’exécution de ce CPP. |
Même son de cloche au gouvernement
« On ne peut pas se développer sans renforcer les capacités des parties prenantes », poursuit Joseph Nduwimana, secrétaire permanent au ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. M. Nduwimana rappelle que le secteur agricole connaît des défis qu’il faut relever : « Le Burundi est un pays enclavé avec une densité démographique galopante. » A cela, constate-t-il, s’ajoutent des problèmes tels que l’étroitesse des exploitations, l’inaccessibilité aux intrants, la pression recrudescente des maladies des cultures, les changements climatiques, etc. Et de demander à différents partenaires de conjuguer leurs efforts pour réussir le pari de la sécurité alimentaire.
La femme et la jeunesse, au premier plan
Apollinaire Masuguru, chargé des programmes à la FAO, rassure que pendant ces cinq prochaines années, une attention sera réservée à ces deux catégories : « Des chiffres montrent que ce sont des groupes marginalisés et très défavorisés dans la production agricole alors que leur rôle est incontournable. » Toutefois, il remarque que la part de la FAO reste minime par rapport à l’immensité des besoins : « Nous comptons beaucoup plus sur la synergie avec d’autres partenaires comme le PAM, FIDA, etc. »