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Scandalisé par les propos de De Loecker, le Radebu se fait tancer par l’opposition et la société civile

05/05/2013 Commentaires fermés sur Scandalisé par les propos de De Loecker, le Radebu se fait tancer par l’opposition et la société civile

Selon le président du parti Radebu, le Burundi ne connaît pas de problème d’ordre ethnique : " Les perdants de 2010 et une partie de la société civile veulent occuper la place des politiques en exil ", analyse Jean de Dieu Mutabazi.

<doc4160|left>« Quand une partie de la classe politique burundaise, toutes ethnies confondues, a entendu [le discours du représentant de l’UE au Burundi, elle a sursauté->http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=discours%20de%20de%20loecker&source=web&cd=1&ved=0CGEQFjAA&url=http%3A%2F%2Feeas.europa.eu%2Fdelegations%2Fburundi%2Fdocuments%2Fpress_corner%2F20120510_fr.pdf&ei=DUjQT8yPBMiA8wPnwZWyDA&usg=AFQjCNGXG4kTQGWBxpMJz4spNqhEt3IKwg&cad=rja] », déclare Jean de Dieu Mutabazi, président du parti Rassemblement des Démocrates pour le développement au Burundi (Radebu). M. Mutabazi affirme ne pas comprendre cette comparaison entre le Burundi et le Kosovo (Serbie) où l’ethnisme a tellement sévit. C’était lors de la célébration du 62ème anniversaire de l’UE. Le président du Radebu estime que, désormais, le Burundi est un Etat-Nation, sans Hutu land ni Tutsi land : « Les querelles d’ordre ethnique, qui ont occasionné des massacres, des assassinats et des meurtres à grande échelle, ont trouvé leur solution dans l’Accord d’Arusha et la Constitution actuelle (…). »

Selon lui, le problème se ramène à des mauvais perdants qui quittent le terrain, avant la fin d’un match, sous prétexte que l’arbitre est mauvais ou que le gagnant a triché. En outre, une partie de la société civile veut occuper l’espace libéré par les opposants en exil ou au pays. « C’est inacceptable. Chacun doit jouer son rôle. Tous les leaders politiques ne sont pas en exil. Ceux qui sont partis, c’est de leur propre volonté », martèle-t-il.

<doc4157|left>« Mutabazi s’est fait acheter par le pouvoir »

Chauvineau Mugwengezo, porte-parole de l’ADC- Ikibiri, accuse certains Burundais dont Jean de Dieu Mutabazi d’avoir la mémoire courte : « Hier, il était un fervent contestataire des résultats des élections de 2010. Comment change-t-il si brusquement de fusil d’épaule en soutenant, plus que le CNDD-FDD, que ces dernières n’ont pas été fraudées ? » La posture de M. Mutabazi, constate M. Mugwengezo, est un premier pas vers la transhumance politique.

Toutefois, Chauvineau Mugwengezo lui concède le fait que le problème ethnique commençait à disparaître avec l’Accord d’Arusha. Cependant, il indique que ces derniers jours, pour des mobiles politiques, cette question refait surface. Selon lui, le pouvoir a tendance à brandir l’idée – épouvantail qu’est l’ethnisme, pour détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale des abus souvent dénoncés par la société civile et l’opposition.
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[L’ambassadeur délégué de l’Union Européenne au Burundi : " N’ayez pas peur! "->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2676]
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<doc4155|left>« Nous n’avons jamais revendiqué la conquête du pouvoir »

Pacifique Nininahazwe, délégué général du Forsc, estime que comparer la société civile avec l’opposition, n’est pas digne de quelqu’un du rang de Jean de Dieu Mutabazi. « Parler pour des gens sans voix, qui vont mourir de faim, n’a rien à voir avec la conquête du pouvoir », insiste-t-il.

Pour M. Nininahazwe, il ne suffit pas de soutenir qu’à Arusha, la question ethnique a été résolue. Il indique qu’il y a des signes qui montrent que nous pouvons replonger dans les affres du passé : « Quand le porte-parole du gouvernement, après la grève contre la vie chère, assimile ses organisateurs à ceux des villes mortes en 1994.  » Quand le représentant du CNDD-FDD en Europe, poursuit M. Nininahazwe, assure que le problème burundais repose, aujourd’hui, sur des Tutsi de la société civile. D’après le délégué du Forsc, ce discours du représentant de l’U.E. est dans le sillage de la préoccupation exprimé par certains Burundais. Et de déclarer que ses compatriotes feraient mieux de suivre les conseils qui leur sont prodigués.

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