Le Conseil National de la Communication vient de trancher en faveur du journal Iwacu. Le porte-parole de l’Ombudsman avait accusé le journal d’avoir publié des propos qu’il n’avait jamais tenus. Heureusement Iwacu avait l’élément sonore de la déclaration contestée par M. Sunzu. Tout est bien qui finit bien pour Iwacu.
Mais cette affaire pose un problème de confiance. Personnellement, j’ai souvent interviewé des hommes et des femmes, juste avec mon carnet et mon stylo. Jamais je n’ai pensé que la personnalité rencontrée allait renier ses propos. Mais avec ce qui vient de se passer avec le porte-parole de l’Ombudsman, je me demande ce qui serait arrivé si Iwacu n’avait pas le son de M. Sunzu.
Pouvons-nous encore faire confiance aux hommes politiques et à leurs porte-paroles ? Faudra-t-il nous munir chaque fois d’un magnéto ? Nous en appelons à plus d’intégrité. Que les responsables politiques soient des hommes et des femmes qui assument leurs propos.
[Je salue le CNC pour sa réaction rapide.->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article230] C’est un geste fort de sa part envers les responsables institutionnels.
Pour ma part, dans notre travail quotidien, je souhaite que règne toujours la confiance entre les journalistes et les hommes politiques. Avec ou sans magnétophone. Que le cas du porte-parole de l’Ombudsman reste ce qu’il est : honteux et marginal.