Travailler en équipe aide à exprimer aisément ses idées et opinions. Le résultat est le fruit d’un effort commun. Quand un seul individu s’approprie les résultats, la cohésion s’érode. Pour Jean Bosco Harerimana, expert en justice transitionnelle, les efforts de chacun doivent être reconnus.
Que doit-on comprendre par un travail d’équipe?
C’est une tâche complexe qui nécessite des compétences et des connaissances diverses qu’on ne peut pas trouver en un seul individu. Le travail en équipe permet de réduire le temps d’exécution des tâches. Lorsqu’un groupe d’individus travaille ensemble pour un objectif commun, l’entreprise peut se développer et prospérer.
Qu’est-ce qui poussent certains individus à s’approprier le fruit des efforts communs ?
Primo, c’est le manque de connaissances et compétences dans la gestion des équipes. Les dynamiques des équipes doivent être apprises. La capitalisation des connaissances et compétences de chaque membre de l’équipe est ignorée.
Secundo, cela peut être délibéré. Certains membres du groupe ont besoin de reconnaissance en camouflant leurs défaillances. Ils minimisent la contribution des autres et les dévalorisent. L’objectif est de montrer qu’ils sont les seuls capables d’abattre le travail.
Quelles sont les conséquences qui peuvent découler de cette attitude ?
La conséquence la plus importante est une désintégration progressive de l’équipe. Ou alors les autres membres de l’équipe se sentent dévalorisés. Cela crée des rancœurs au sein de la communauté. Ainsi, les autres n’ont plus de motivation pour bien performer comme ils devraient le faire si l’équipe était soudée.
Des violences de masse et remises en cause de la cohésion sociale sont-elles possibles ?
C’est le signe d’un leadership dictatorial qui engendre des frustrations. Des dynamiques de lutte vont alors voir le jour au sein du groupe. Dans un contexte où l’espace civique est muselé, la cohésion sociale est remise en cause et les violences s’ensuivent. Ces dernières sont les effets de la frustration des membres ayant quitté le groupe et mobilisant les masses. Ce processus peut prendre des années.
Quelle attitude devrait adopter un leader ?
Il faut avoir une approche communicative efficace. C’est savoir mobiliser, mutualiser les connaissances, compétences et attitudes de chacun pour atteindre le but ultime. Tous les membres ont le droit de jouir des résultats des efforts communs. Le succès doit être vu comme celui de l’équipe. Une équipe capable de communiquer en toute transparence est plus efficace et partant plus productive. Cette approche permet de tisser des relations fortes dans les communautés.
Propos recueillis par Jérémie Misago
Chers Harerimana et Misago
Le travail en équipe ! je pense que vous touchez là le gros problème de la société et du système éducatif Burundais . Lorsque j’étais encore écolier en primaire vers 1968 le maitre disait qu’il ne fallait jamais regarder dans le cahier du condisciple . Au secondaire on m’a répété la même chose . Aujourd’hui je sais qu’il fallait enseigner autrement . C’est ce qu’on fait en Europe , le travail en équipe à l’école prépare les éleves à la vie réelle : comment travailler ensemble ,comment composer , comment construire une société qui intègre tout le monde sans excluvise , voilà comment une société respectuese de la démocratie et des valeurs humaines doit être construite . J’espere que nous parviendrons mais il faut travailler dur et changer de méthode.
@Philibert
1. Vous écrivez:« Lorsque j’étais encore écolier en primaire vers 1968 le maitre disait qu’il ne fallait jamais regarder dans le cahier du condisciple . Au secondaire on m’a répété la même chose . Aujourd’hui je sais qu’il fallait enseigner autrement … »
2. Mon commentaire
a). Moi je ne suis pas pédagogue mais je crois que pour que l’écolier ne copie pas les fautes de son condisciple, IL SERAIT MIEUX DE LEVER LA MAIN ET DEMANDER AU MAITRE DE REPETER CE QUI N’A PAS ETE COMPRIS.
b). Un jeune écolier qui a pris l’habitude de regarder dans le cahier du voisin peut (par instinct?) faire la même chose à l’examen ET ÇA C’EST TRICHER.