Causée par une bactérie appelée toxoplasma goondii, la toxoplasmose entraîne des complications importantes chez les femmes enceintes. Si elle n’est pas traitée à temps, elle entraîne, pour la plupart de fois, des avortements et d’autres déformations chez le fœtus.
<doc2537|left>D’après le Dr. Jean Pierre Ndayirukiye, gynécologue, la bactérie causale provient des excréments du chat ou le contact direct avec un animal contaminé qui peut porter dans ses poils des œufs de cette bactérie. Des oocytes, dit-il, se multiplient dans les intestins des chats et restent là où le chat éjecte ses déchets.
Il indique qu’elle se transmet par voie buccale par la consommation de légumes mal lavées, des brochettes mal grillées ou toute autre viande consommée non cuite comme les saucisses. Quand elle attaque la maman dans les premiers mois de la conception, souligne-t-il, elle entraîne beaucoup de complications : « Par exemple, elle peut causer chez l’enfant des déformations de la tête, de la colonne vertébrale, des abcès,… Sa première cible se situe au niveau du cerveau », mentionne-t-il.
Selon lui, le dépistage se fait par une sérologie : « On cherche des anticorps antitoxo dans le sang : IgG qui montre une contamination récente et IgM pour l’ancienne. Détecter ces deux anticorps permet de déterminer le genre de traitement. Si la contamination est récente, le traitement devient obligatoire et urgent », indique-t-il. Il souligne ensuite que cette maladie se manifeste aussi chez les personnes vivantes avec le VIH/Sida au stade avancé avec moins de CD4 (inférieur à 100) : « S’il n’y a pas un traitement direct, la mort peut s’en suivre ».
Pour Dr Jean Pierre Ndayirukiye, il faut se méfier des contacts directs avec les chats. Il invite surtout les femmes à faire le dépistage dès les premiers mois de la conception. Il appelle le gouvernement à rendre disponible des médicaments à un prix abordable et à multiplier des centres de dépistage.