Dans le nouveau projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat 2021-2022, il est prévu une revue à la hausse du prix de la carte d’assistance médicale (CAM).
« Le prix est dorénavant fixé comme suit : 0 BIF pour les vulnérables, 25.000 BIF pour les gens à moyen revenu et 100.000 BIF pour les gens à revenu élevé », peut-on lire sur un tweet de l’Assemblé nationale du Burundi du 14 mai 2021. C’est le jour où il a été analysé et adopté par la Chambre basse du parlement.
Contacté ce mardi 18 mai, le Cemabu (Cadre d’expression des malades) se dit attristé par cette nouvelle. « Même les 3.000 francs burundais que coûtait la CAM étaient difficilement accessible par certains patients, où est-ce que ces gens vont trouver les 25.000 francs burundais ? », s’est interrogé, Sylvain Habanabakize, porte-parole du Cemabu.
Insistant sur le fait qu’il y a d’autres dépenses que le demandeur de la carte aura besoin notamment sur les photos passeports, il regrette que les élus du peuple aient adopté une telle loi au lieu de plaider pour les malades.
« Le gouvernement devrait faire en sorte que la CAM soit donnée gratuitement », estime-t-il. Et de s’interroger : « Comment le gouvernement pourra distinguer ceux qui sont capables d’acheter la carte à 25 mille et d’autres qui l’achèteront à 100 mille BIF ? »
Pour rappel, lors de la présentation par la Cour des comptes des commentaires sur le projet, mardi 11 mai, elle avait recommandé au ministère en charge des Finances d’éclairer le parlement sur l’impact de la revue à la hausse du prix de la carte d’assistance médicale.