Ce samedi 7 janvier 2012, l’association Action de Lutte contre la Malaria (Aluma) a soufflé ses dix bougies. Albert Mbonerane, président et représentant légal de cette association se réjouit du pas déjà franchi et est satisfait de la contribution du Centre anti-malaria Saint François d’Assise créé par l’Aluma il y a sept ans.
<doc2596|left>Selon le bilan présenté, Aluma dispose d’un personnel qualifié pour faire des diagnostics microscopiques et a formé des agents de santé communautaires. Ces derniers aident dans la sensibilisation pour la prévention de la malaria. Le Centre dispose d’un laboratoire équipé de microscopes permettant des examens de chaque patient avant tout traitement.
Selon Albert Mbonerane, Aluma intervient dans la lutte contre la malaria sous deux axes : la prévention et la prise en charge. Au niveau de la prévention, l’association a distribué des moustiquaires imprégnées d’insecticides dans la ville de Bujumbura. Elle a aussi procédé à l’assainissement de certains lieux de la ville: « Une sensibilisation se fait chaque matin à ce centre sur les ravages causés par ce fléau. Nous le faisons par le biais des documentaires, des témoignages, etc. », indique M. Mbonerane qui remercie l’ambassade de France qui a offert un poste téléviseur au centre
Pour la prise en charge, ce centre soigne gratuitement des enfants de moins de cinq ans. Mais, selon M. Mbonerane, une petite contribution est demandée à chaque patient : 400Fbu pour les adultes et 300Fbu pour les enfants : « La malaria reste la première cause de mortalité au Burundi. Localisée dans ses premières invasions dans les plaines de l’Imbo (ouest) et du Kumoso (est), elle cause actuellement des morts dans presque tout le pays. L’ignorance et les recours au fétichisme ou aux sorciers sont à l’origine de beaucoup des décès suite à cette maladie », signale-t-il. Pour lui, si on se fait soigner rapidement, la malaria guérit rapidement. Tout le monde devrait être sensibilisé, dit-il, pour que la lutte contre la malaria apporte des fruits.
Pour Christian Klebert, le conseiller de coopération à l’ambassade de France, les actions d’Aluma ont été très efficaces dans la lutte contre la malaria. Il a indiqué que la malaria reste un fléau qui touche la plupart des pays africains et qui cause beaucoup de morts. Il a promis que la France continuera à appuyer le centre Saint François d’Assise et l’Aluma. Selon lui, ce centre a été très bénéfique surtout pour la population des communes Kamenge et Kinama dont le niveau de vie a régressé à cause de la guerre.
Les perspectives
Selon Albert Mbonerane, le combat contre la malaria n’est pas encore terminé. C’est pourquoi, son association compte étendre ses actions au cœur du pays à commencer très prochainement par la province de Cankuzo (est du pays). Elle compte aussi continuer la sensibilisation pour l’usage des moustiquaires, pour l’assainissement et la pulvérisation des endroits où les moustiques prolifèrent. Il y aura aussi une multiplication des plantes à partir desquelles on fabrique des médicaments contre la malaria ou de l’huile qui tue les moustiques. Ces plantes seront importées de la Tanzanie ou du Kenya.
Ces cérémonies ont débuté par une messe célébrée par le Nonce Apostolique de Bujumbura .Au cours de son homélie, le Nonce a demandé à tout le monde de se soucier des malades, des pauvres comme le faisait Saint François d’Assise qui, selon lui, « acceptait de mendier pour que les pauvres puissent avoir de quoi mettre sous la dent, de quoi se vêtir ».