Ce mardi 6 août 2024, le marché de Ruvumera, situé dans la zone Buyenzi de la commune Mukaza, en mairie de Bujumbura, est plongé dans le noir depuis l’incendie survenu en mai. Les activités commerciales y sont fortement perturbées.
Le bruit des groupes électrogènes, mis en place pour pallier l’absence d’électricité, est assourdissant, mais ne suffit pas à compenser les difficultés rencontrées par les commerçants, qui peinent à travailler dans de telles conditions. « Après l’incendie survenu en mai dans ce marché, l’électricité n’a jamais été rétablie. Nous, les bouchers, sommes les premières victimes, car nous avons été contraints de déplacer nos réfrigérateurs à l’extérieur du marché et de payer chaque jour les frais de transport pour amener et ramener nos viandes », déplore un boucher.
Les vendeurs de vêtements font également face à de nombreuses difficultés. « Nous travaillons presque dans le noir, ce qui rend difficile pour les clients de choisir les vêtements », se plaint une vendeuse. Éric, un client à la recherche de vêtements, exprime sa frustration : « Avec si peu de lumière, il est impossible de choisir correctement. C’est vraiment gênant, la mairie de Bujumbura et les responsables de ce marché devraient résoudre ce problème, pour le bien-être des commerçants et de nous, les clients. »
Les agences bancaires ne sont pas épargnées
Les agences bancaires situées dans le marché de Ruvumera subissent également les conséquences de cette situation. Un agent de la Banque de Gestion et de Financement explique : « Les conséquences sont nombreuses : nous sommes obligés d’utiliser des groupes électrogènes, ce qui entraîne des coûts supplémentaires en carburant. De plus, ces groupes peuvent tomber en panne, nous obligeant à interrompre nos activités, car les ordinateurs et les distributeurs automatiques dépendent de l’électricité. »Les agents de la Bancobu partagent les mêmes difficultés.
Interrogé, le commissaire du marché a imputé la panne à un problème technique complexe. D’après lui, certaines personnes travaillant sur le réseau électrique avaient été arrêtées. Cependant, il a refusé de fournir davantage de précisions sur les raisons de ces arrestations.
Contactée à maintes reprises pour plus de détails, la chargée de la communication à la mairie de Bujumbura n’a pas répondu à nos appels.