Vendredi 22 novembre 2024

Sports

Sada et Aisha : les perles du tennis burundais

21/04/2017 1

Leur précoce éclosion au plus haut niveau et leur régularité impressionnent plus d’un. Comme en témoigne leur dernier sacre au championnat d’Afrique junior à Benoni, en Afrique du Sud.

Sada et Aisha, après le sacre à Benoni, en République Sud-africaine
Sada et Aisha, après le sacre à Benoni, en République Sud-africaine

Elles sont dorénavant les têtes d’affiche de chaque tournoi africain dans la catégorie des 16 et moins. « La maîtrise de la pression quand elles sont dos au mur au dernier set, c’est leur marque de fabrique », confie Hussein Shabani, leur coach.

Des qualités couplées à leur bon sens du déplacement, soyeux services et tonitruants revers du droit, font d’elles de véritables tueuses dans l’âme. « Sur terre battue, c’est autre chose. Peu de leurs adversaires maintiennent la cadence de leurs coups. Ceci combiné à leur rapidité, c’est un mélange détonnant », lâche encore le coach.

Repérées dans le cadre du projet « Détection des talents »respectivement à 7 ans pour Sada Nahimana et une année de moins pour sa coéquipière Aisha Niyonkuru, la suite de leur carrière part en flèche. « J’étais subjuguée par leur détermination durant les entraînements. Parce que tenir pour une gamine de leur âge sous un soleil accablant pendant 3h, en enchaînant plus de 2000 échanges de balles, ce n’est pas donné à tout le monde », explique Nadine Ciza, ancienne coordonatrice du projet.

Et durant plus de plus de cinq ans (2009-2015), elles permettront au Burundi de régner en maître incontesté sur le tennis de la région de l’Afrique de l’Est. De bonnes prestations qui ont vite tapé dans l’œil des recruteurs de la fédération internationale de tennis. Actuellement Sada évolue au Maroc, dans le réputé centre d’entraînement de Casablanca. Tandis qu’Aisha est basée à Nairobi.

Le double, leur force

« Certes, Sada reste l’arme fatale en simple, mais si on ajoute la fine touche intelligente d’Aisha, elles sont encore plus fortes que les sœurs Williams à leur âge », clame avec un brin de rire Hussein.

Talentueuses toutes, leur marge d’évolution ne suit cependant pas la même courbe. Sada a déjà franchi un palier. Depuis un certain temps, grâce à ses bons résultats, elle est dorénavant invitée dans des circuits de l’Europe Tour. Une opportunité de se mesurer aux joueuses espagnoles, italiennes… et de gagner en expérience. « D’ailleurs, je pense que c’est grâce à ce genre de tournoi qu’elle a expédié toutes ses adversaires en moins de deux sets à Benoni », avance Mme Ciza.

Quant à Aisha, son parcours est contrasté. « C’est un talent brut. Sa nervosité et sa nonchalance sont ses lacunes premières. Sinon, il n’y a pas de meilleure joueuse, surtout quand il s’agit de placer des balles travaillées », explique le coach.

En attendant l’habituelle récompense du 1er mai pour leurs loyaux services au pays, elles cravachent durement pour intégrer la catégorie des professionnels. Cela serait une première à leur âge (16 ans pour Sada et Aisha 15 ans).
Signalons qu’après leur titre de Benoni, elles ont directement validé leur ticket pour le tournoi de Tunis en juin. Le dernier test qualificatif pour les mondiaux prévus en Grande Bretagne.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. dodo

    Depuis 2005 le Burundi brille dans le sport

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 278 users online