Malgré la multiplication de gestes de rapprochement entre le Burundi et le Rwanda, le Premier ministre appelle Kigali à remettre les putschistes et leurs acolytes accueillis par ce pays après leur putsch manqué du 13 mai 2015. Une condition pour le retour à la normale, estime Alain-Guillaume Bunyoni.
Dans sa sortie médiatique de ce jeudi 19 août, le Premier ministre burundais a tenu à rappeler la requête de son gouvernement pour qu’il y ait renormalisation des relations avec le Rwanda.
« Les échanges de malfaiteurs entre le Rwanda et le Burundi se sont toujours faits depuis longtemps même pendant la crise de 2015 et 2016. Certains ont été remis aux autorités burundaises mais pour d’autres, les autorités rwandaises ont refusé de les remettre, elles ont leurs raisons et leur lecture », a-t-il indiqué.
Selon lui, Kigali n’a pas bien agi en refusant de remettre ces derniers. « Et c’est pourquoi nous insistons toujours pour qu’ils soient livrés. Les autorités rwandaises ne nous ont remis qu’une petite partie ».
Pour le Premier ministre burundais, le Rwanda héberge une grande partie de ceux-là dont les planificateurs du coup d’Etat du 13 mai 2015 qu’il prend sous son aile. « Il faut qu’ils soient remis parce que si le Burundi hébergeait des malfaiteurs, nous les aurions déjà confiés aux autorités rwandaises ».
Le chef du gouvernement est revenu sur la visite effectuée par le gouverneur de la province de Kayanza au sud du Rwanda : « Si cette autorité a dernièrement remis un groupe d’irréguliers et quelques vaches à son homologue du sud du Rwanda, c’est un petit geste et il y en a d’autres ».
Coup de chapeau de la part du Premier ministre : « Il a bien fait. Des malfaiteurs venus du Burundi ne peuvent pas se livrer au vol de bétail au Rwanda sans une moindre réaction des autorités administratives, cela favoriserait l’impunité, ce serait préjudiciable et ces malfrats pourraient se retourner contre le gouverneur après un forfait au Rwanda ».
Pour le chef du gouvernement burundais, des actions pareilles se font et doivent caractériser le bon voisinage. « Quand il y a un pays qui viole ce principe, cela ternit les relations. Et s’il y a eu remise de quelques présumés malfaiteurs, ce n’est pas par l’entremise du MCVE (Mécanisme conjoint de vérification élargie) de la CIRGL (Conférence internationale pour la région des Grands Lacs). Cette remise n’était pas une sorte de monnaie d’échange ».
Pour ce qui est de la sécurité à la frontière entre le Burundi et le Rwanda, le Premier ministre est catégorique : « Il y a eu tentative de déstabilisation de notre pays. Il y a eu des attaques à partir du Rwanda et des centaines d’hommes ont été capturés avec leurs armes. Il y a même eu des émissions radio visant à déstabiliser le Burundi émettant à partir du Rwanda ».
« Les relations ne sont pas encore au beau fixe »
Ce n’est pas tout, poursuit-il, ceux qui planifié le coup d’Etat du 13 mai 2015 dont le Général Godefroid Niyombare et ses complices se sont dirigés vers le Rwanda, ils ont été accueillis comme des rois, c’est un secret de polichinelle, nous avons des amis dans ce pays qui peuvent nous dire ce qui se passe là-bas.
« Il faut écarter ce qui a terni les relations, elles peuvent être mauvaises suite aux agissements des dirigeants. Sinon il n’y a pas d’inimitié entre nos deux peuples, le Rwanda est notre voisin, nous n’allons pas le déplacer et vice versa. Qu’on le veuille ou non, les Rwandais seront toujours nos voisins », a-t-il rappelé.
« Il nous faut alors essayer de trouver une solution aux problèmes qui se posent car jusqu’aujourd’hui le Rwanda n’a pas encore répondu à notre requête, aussitôt notre demande honorée, les relations retourneront à la normale », a-t-il souligné.
Mais en attendant, a-t-il tenu à préciser, ces relations ne sont pas encore au beau fixe et c’est pourquoi il faut y travailler en mettant l’accent sur ce qui a été à la base de leurs détériorations, parce qu’il ne faut pas simplement dire qu’elles se renormalisent alors qu’il n’y a pas encore de réponse à ce qui a terni ces relations. « Voilà ma position sans détours et sans mâcher les mots », a conclu le Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni.
C’est au moment où tous les observateurs affirment qu’entre Kigali et Gitega, les lignes bougent, que des gestes évident de rapprochement se multiplient.
Se croit plus catholique que le pape
Il y a eu des maladresses, des bavures des deux côtés
Alors arrêtons ces, chamailleries
Vous avez raison, il faut arrêter ces « bisbilles » pour l’intérêt des peuples des deux pays , jouer le jeu du vieux « grand frère » M7 qui pense pouvoir mettre à genoux le pouvoir de Kigali est une illusion et n a aucun intérêt pour le peuple Burundais…Inch Allah..
Il a conclu en disant: « Voilà ma position sans détours et sans mâcher les mots ». Cette conclusion mérite une attention particulière. Pourquoi le choix de l´adjectif possessif « ma » au lieu de « notre »? Nous a-t-il parlé ici de sa position en tant que la personne Bunyoni ou bien en tant que PM du gouvernement burundais? Qui selon lui parle avec détours et en mâchant les mots? Twizere ko iyo position y´umukuru wa Reta Nkozi ariyo position koko y´umukuru wa Reta Nvyeyi.
Peut-être à la recherche du « sexe » dans anges entre « ma » et « notre »! Quand il s’exprime, il s’exprime toujours en tant Premier Ministre. D’autres considérations développées ne sont que des supputations, amalgames teintés de sentiments projetés de dénigrement, de dichotomie et de divisionnisme même.
Peut-être à la recherche du « sexe » des anges entre « ma » et « notre »! L’autorité s’est exprimé en tant que Chef du Gouvernement. D’autres considérations que vous développées ne sont que des supputations, des insinuations, des amalgames teintés de sentiments projetés de dénigrement, de dichotomie dans les visions des deux autorités du Premier Ministre et du Chef de l’État.
Murakoze cane k´umuco mutanze naho mwisubiyemwo kenshi. Ngira nakoze ahababaza. Muratumenyesheje ko le PM en disant « ma positon… » disait exactement la position du président. Mwongeyeko muti: « D’autres considérations que vous développées ne sont que des supputations, des insinuations, des amalgames teintés de sentiments projetés de dénigrement, de dichotomie dans les visions des deux autorités du Premier Ministre et du Chef de l’État. » Ndakunze cane ko mukoresheje l´expression « …des insinuations,… » None selon vous, le PM mukuvuga ati: « Voilà ma position sans détours et sans mâcher les mots » qu´avait-il voulu insinuer?
Je ne suis pas son porte parole, ni spécialiste du langage ou politologue pour interpréter des discours des autorités
Merci pour cette clarification Monsieur SAKUBU. Si vous n´êtes pas son porte-parole, comment osiez-vous alors nous affirmer que: « Quand il s’exprime, il s’exprime toujours en tant Premier Ministre. » Hari ico mwari mwabivuganyeko?
Entre-temps, le président pleure publiquement que le pays va très mal (cf.: https://www.iwacu-burundi.org/billet-la-solitude-du-chef/ et les audios et vidéos en circulation ). Selon vous, quelle est la position du PM par rapport à ces pleurs en public du président? Babibona kumwe? Canke, umukuru wa RETA NKOZI yoba abona ko umukuru wa RETA MVYEYI ariko arira busema? Canke yoba ari bacemwo président ariko arakora?