Au collège communal de Rangi, commune Ruyigi, 20 jeunes filles ont abandonné l’école. Pour cause : grossesses non désirées. Certains éducateurs sont pointés du doigt et la direction provinciale de l’éducation se dit préoccupée par cet état de fait.
Durant une même année scolaire 2011-2012, l’abandon scolaire au collège Communal de Rangi a connu une allure inquiétante. Pour certains la pauvreté est la cause de ces grossesses. Dautres parlent plutôt des mœurs qui sont altérés. Entre temps, certains éducateurs sur ce collège sont pointés du doigt. Gilbert Karenzo, préfet de discipline, se trouve dans les mains de la police pour les enquêtes. Deux jeunes filles, une de la 8ème et une autre de la 9ème l’accusent mais l’inculpé parle d’un montage contre lui. Déo Ntunguka directeur provincial de l’enseignement (DPE) à Ruyigi p se dit choqué par ce phénomène dans les écoles et demande l’implication de tous les intervenants pour étudier ensemble les causes qui poussent les élèves à se laisser faire.
Déo Ntunguka éloigne l’hypothèse de pauvreté: « ce ne sont pas les plus démunies qui tombent enceintes.» Concernant les éducateurs qui sont cités dans ces cas de grossesses, M. Ntunguka promet de plaider à ce qu’ils soient vite traduits en justice et que leur procès soient accélérés.
Quant au Jocky Chantal Nkurunziza, la coordonnatrice du Centre de Développement Familial (CDF)nde Ruyigi, il est dommage que les filles continuent à abandonner l’école alors que c’ est la seule façon de promouvoir la fille burundaise. La coordonnatrice du CDF Ruyigi regrette que certains présumés violeurs de ces filles sont vite relâchés avant les procès : « Nous savons plusieurs cas des gens qui ont été arrêtés pour ces causes, mais leurs cas n’ont pas été traduits devant la Justice.»
Elle ajoute en outre que certains parents favorisent cette impunité en mettant en avant la gestion à l’amiable ©Iwacu