Un homme et son épouse grièvement blessés, ce samedi 4 janvier, sur la colline Bweru, commune Bweru en province Ruyigi, des suites d’une attaque d’un policier. Ce dernier, accompagné d’un complice, voulait « se venger des insultes proférées à son encontre l’avant veille » …
22 heures. La famille Adribel Kabwa dort. Soudain, la porte vole en éclats. Le brigadier principal de police (BPP2), Georges Niyimbabazi, accompagné de P.K., un civil, entrent dans la maison. Le chef de ménage est déjà debout. Pour protéger sa famille, il s’empoigne avec le policier. Les deux hommes commencent à se battre. P.K., lui, se jette sur Astérie Kadidiri, la femme d’Adribel Kabwa. Rapidement, les deux assaillants prennent le dessus. Adribel Kabwa reçoit quatre coups de couteaux dans le dos et aux épaules. Sa femme, quant elle, est poignardée deux fois. Ayant entendu des bruits, les voisins accourent. Pour favoriser leur fuite, Georges Niyimbabazi tire trois fois en l’air. Tranquille, il retourne à son poste. Grièvement blessés, les victimes sont conduites au centre de santé de Bweru.
Ce dimanche matin, ses collègues commencent à le soupçonner. Il a des blessures au front et aux bras. Le gouverneur de la province et le procureur de la République se rendent sur le terrain. Une fouille perquisition est organisée dans la chambre du policier. «Son fusil sentait encore la poudre. Il y avait aussi du sang sur un autre fusil et sur les habits qu’il portait la veille », indique le procureur, Isaac Sabuwanka. Acculé, il passe aux aveux.
Une histoire de vengeance
Selon Georges Niyimbabazi, il a organisé cette attaque pour se venger. Il fait savoir qu’Adribel Kabwa l’a insulté, le 2 janvier, quand il est allé saisir les bidons de « Kanyanga » (une boisson prohibée) que la victime vendait. «Je voulais lui donner une leçon.» En colère, il peaufine sa vengeance. Ce soir là, il donne à P.K. un fusil (appartenant à un policier en congé). Munis de couteaux, ils s’en vont « corriger » Adribel Kabwa. Ce policier est arrêté sur le champ et conduit dans les cachots du commissariat de police de Ruyigi. Quant à son complice, il court toujours. Isaac Sabuwanka souligne qu’ils sont à sa recherche. Toutefois, il précise que le policier va comparaître dès ce lundi devant le tribunal.
Selon le porte-parole du commissariat de police de Ruyigi, Benjamin Nduwayo, ils ont déjà dénombré 7 cas d’assassinat ou de tentatives d’assassinat commis par des policiers, depuis le début de l’année 2013 dans la province de Ruyigi. Cependant, il fait remarquer que son commissariat a déjà émis des propositions, à la Direction générale de la police, de révocation de trois policiers qui se sont mal conduits. «Nous devons conjuguer nos forces avec l’administration pour lutter efficacement contre ces boissons prohibées qui sont à l’origine des ses bavures policières.»
« Selon le porte-parole du commissariat de police de Ruyigi, Benjamin Nduwayo », finalement la notion y’abavugizi igeze kure, bientot chaque position policière aura son muvugizi (porte parole), je préfère le terme « chargé de la communication » à « porte parole ».
Qu’un commussariat provincial ait un porte parole, moi je trouve cela plutôt original et très utile… Comme ça la porte parole de Buja ne viendar pas mentir qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe à Ruyigi
Bravo aux enquêteurs rapides ! Mpimba est ouvert, aussi et surtout pour les policiers qui infligent aux citoyens des traitements cruels, inhumains et….
En attendant la décision de la Direction Générale de la Police sur la révocations proposée par le Commissariat Ruyigi, il faut gukura abo bapolice concernés mu benegihugu mukaba murabiyegereza mw’ikambi pour limiter les dégâts.
Aux amis d’Iwacu, ne divorcez pas si vite! Bihanganire mubumve.