Depuis plus d’une semaine, la ville de Ruyigi accuse un manque criant de carburant. Les consommateurs s’approvisionnent sur le marché noir. Et les prix du ticket de transport ne cessent de monter.
D’habitude, sur le parking appelé Gare de l’Est, on trouve beaucoup de taxis-voitures qui font le trajet Ruyigi-Gitega. Sauf que depuis quelques jours, ils arrivent à compte-gouttes, de même que sur le parking des voitures à destination de Cankuzo. La cause ? La pénurie de carburant : les trois stations-service qui distribuent du carburant dans la ville de Ruyigi sont tous fermés depuis plus d’une semaine.
À la station Kobil, aucune âme qui vive. Même les pompistes sont invisibles. Ils n’ont plus d’essence depuis une semaine. Un peu plus bas à la station Engen, le gérant indique qu’il en reste un tout petit peu. Mais ce n’est pas pour tout le monde : "C’est pour les ONG qui avaient payé avant la pénurie", précise-t-il, alors qu’il a une grande quantité de mazout.
Et ceux qui tiennent absolument à avoir de l’essence s’approvisionnent dans le quartier Gasand au marché noir : un litre varie entre 4000Fbu et 4500Fbu. Du coup, les prix du ticket de transport montent : Ruyigi-Gitega, à 4000Fbu avant la pénurie, est monté à 5000Fbu, de même que le trajet Ruyigi-Cankuzo. Ceci au cas où tu trouves une voiture. Et les passagers, résignés, espèrent une intervention du gouvernement : "Les prix des denrées alimentaires risquent de monter si ce problème persiste …"