En compagnie de plusieurs milliers de personnes, la Maison Shalom a fêté ses 20 années ce 31 octobre dans les enceintes de l’Hôpital Rema. Marguerite Barankitse, fondatrice et présidente de cette institution, a invité les Burundais à tourner les pages qui leur ont fait du mal et à en écrire de nouvelles, plus heureuses.
Jeudi 31 octobre, c’est la fête à Ruyigi. Tous les services ont pour la plupart suspendu leurs travaux. Les bâtiments de la Maison Shalom ont tous reçu un coup de peinture. Le comité d’organisation n’a pas lésiné sur les moyens pour réussir cette fête. Les quatre tribunes érigées dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire de la Maison Shalom sont bondées. La foule est tellement nombreuse que les invités de marque (hauts dignitaires de l’Etat, ambassadeurs, représentants des organismes onusiens, membres de la société civile, invités venus de l’Europe et Amérique du nord, etc) ont du mal à pénétrer dans les enceintes de l’Hôpital Rema de Ruyigi. Il faut jouer des coudes pour entrer. Avec la permission d’une escouade de policiers et militaires qui assurent la sécurité. Certains invités ont dû attendre la fin de la messe pour assister aux cérémonies.
«Aujourd’hui, nous fêtons la victoire de Dieu au Burundi et à Ruyigi », s’exclame, dans son homélie, Mgr Blaise Nzeyimana, évêque de Ruyigi. Il demande aux Burundais de promouvoir l’amour, la solidarité et la paix : «Malgré nos idées divergentes, nous avons le devoir de respecter la dignité de chaque homme.» Il termine son sermon en invitant les Burundais à se détourner du mensonge mais plutôt de promouvoir la vérité.
Inauguration de deux nouveaux blocs de l’Hôpital Rema
Après la messe, le deuxième Vice-président de la République, Gervais Rufyikiri, procède à l’inauguration de deux bâtiments (Maison Candice et Maison Nathan) qui constitue une nouvelle unité de néonatologie. Elle comporte une salle d’accouchement, salle de travail, hébergement des mères, une salle pour les couveuses, des chambres VIP individuelles avec télévision, etc. Gervais Rufyikiri a aussi visité quelques projets de la Maison Shalom, notamment une usine (soutenue par la PAM) de production de la farine de maïs fortifiée pour combattre la malnutrition et une fromagerie bientôt fonctionnelle.
Les anciens enfants de la Maison Shalom témoignent
Dr Chloé Ndayikunda, assistante du ministre de la Santé, est l’aînée de cette institution. Selon elle, la Maison Shalom n’a jamais été un orphelinat mais plutôt une pépinière d’espoir. «Maggy nous a tiré des griffes de la haine pour faire de nous des hommes et femmes de responsabilités.» Elle souligne que ce 20ème anniversaire vient rappeler que la vie quotidienne reste un combat difficile et parfois dangereux pour la plupart des enfants. «Nous souhaiterions que le gouvernement définisse une politique claire en faveur des femmes et des enfants qui mendient.»
Orphelin dès le bas âge, Clovis Manirambona a été recueilli par Marguerite Barankitse. «Désespérés, elle nous a accueilli, moi et ma grande sœur, avec amour.» Aujourd’hui en médecine à l’Université Espoir d’Afrique, il affirme que les enseignements de la Maison Shalom l’ont aidé à se prendre en charge et à compter essentiellement sur lui-même.
« A tous les politiques, nous sommes fatigués »
« Aujourd’hui, nous célébrons la victoire de l’amour sur la haine », s’écrie Marguerite Barankitse lors de son allocution. Pour elle, la haine n’aura jamais le dernier mot. Elle a invité les Burundais à tourner les pages qui leur ont fait du mal et à écrire de nouvelles. Maggy, comme on l’appelle affectueusement, a demandé à ses «anciens enfants» qui travaillent d’aider d’autres enfants en difficulté. «Si chacun prend un enfant chez lui, nous pourrions diminuer le nombre d’enfants vulnérables.» Elle exhorte les hommes politiques burundais de définir des projets clairs en faveur des droits des enfants. «Nous sommes fatigués de voir des orphelins, des enfants dans la rue ou en prison.» Enfin, elle a remercié tous ceux qui l’ont aidé durant ces 20 dernières années.
Gervais Rufyikiri a délivré à Marguerite Barankitse un message de félicitation et reconnaissance de la part du président de la République. Pour le 2ème Vice-président, elle est parmi peu de Burundais qui ont eu le courage, au péril de leur vie, de transcender toutes les considérations qui prévalaient en 1993. «Si on avait eu des Marguerite dans toutes les provinces, on aurait pu sauver beaucoup de vies.» Sur ce, il a demandé à tous les citoyens de se départir de tout esprit de division et de haine.
Que dire d’autre?
Fabrice nous crée ce sentiment comme si nous étions tous là et vu de nos proper yeux (ceux qui n’avons pas eu la chance d’y etre).
Une fois que j’étais sérieusement malade, un médecin de haut niveau dans ce Burundi m’a révelé : c’est bon que des gens parviennent à aller se faire soigner a l’étranger, jusque loin en Inde, tout près au Rwanda, au Kenya, en Afrique du Sud, etc.; mais que c’est dur Mon Dieu! » Et avec cette expérience de la Maison Shalom (Hopital Rema, en particulier) et d’autres qui aident le peuple Burundais et étranger, sont un vrai signe ( pas uniquement de « la victoire de Dieu au Burundi et à Ruyigi », ce que je ne nierais, surtout quand c’est dit pas un Sacré comme Mgr Blaise Nzeyimana; mais « Aides-toi le Ciel t’aidera », croit-on.), et de leçon de possibilité et surtout de leadership dans tous les sens du mots (du peu qu’on en connait).
Je vois très bientot, comme c’est d’ailleurs le cas déjà, des malades aller solliciter les services de cette institution. Ils partiront de la Tanzanie, du Rwanda, de l’Ouganda, de la RDC, etc., meme de l’Occident -peut-etre- pour, pas uniquement des soins, mais toute une action humanitaire et au-delà de la médicine – ceux qui connaissent les Dr Mako Thierry, Omer Cimpaye, Eric Nduwayo, etc., savent de quoi je parle-. Surement que Clovis fera mieux dans un proche avenir, et que ces médecins soient a l’Hopital Rema ou ailleurs. Le pays a besoin de ce genre d’humanité dans le professionalisme aussi, oserais-je completer le Vice-President, le Poilissime technocrate Rufyikiri. Et je crois que Maggy défend aussi ce message en un concept: « Maison Shalom ». Je ne fait que retranscrire de ses paroles. Le Dr Chloé Ndayikunda en témoignerait plus. Plus que ça ne l’est fait par the « Peace & Love ».
Mais, aujourd’hui, les doléances sont tombées dans les oreilles du deuxieme Vice-President, il y a quatre ou cinq ans, c’était tombé dans ceux de l’Hon. Gabriel Ntisezerana -actuel President du Sénat Burundais-. Les deux Grands Hommes du pays n’ont fait qu’échanger de fauteuils, que ce soit dans les locaux de la Maison Shalom ou/et ceux du Senat. A part que; à l’époque, il pleuvait! Quand répèteront les gens, et presque le meme message pour le bien etre des Burundais? Les gens capable de réaliser les Choses sont là. Besoin d’aide? Ces témoins nationaux et étrangers – de Luxembour, France, Suisse, Belgique, Amérique du Nord, etc., observent, crois-je. Come on!
L’initiative de madame Maggy est très louable et a sauvé plusieurs vies humaines. Mais les activités de la Maison Shalom seraient plus louables si elles étaient décentralisées à d’autres régions qui en ont besoin et pas concentrées à la seule province de Ruyigi. Elles pourraient ainsi attirer la sympathie de la population burundaise qui contribuerait à son financement. Je compare Madame Maggy à Henri Dunant quant il a créé la Croix Rouge ou à Herman Gmeiner quand celui-ci a créé SOS Kinderdorf. Je souhaite que la Maison Shalom ait la dimension internationale comme ces deux dernières findations que je viens de citer
Heureux anniversaire OMA. Que Dieu te bénisse et comble tous les Burundais de son amour.
Tu nous rappelles cette parole de notre Héro national: « Vous nous jugerez à nos actes et votre satisfaction sera notre fierté » . Puissions nous la méditer souvent et comme toi, la mettre en pratique. Shalom!!!!