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Ruyigi : les téléphones fixes ? Une vieille histoire

05/05/2013 Commentaires fermés sur Ruyigi : les téléphones fixes ? Une vieille histoire

Depuis mars 2012, les téléphones fixes ne fonctionnent plus en province Ruyigi. Les services de l’Etat ainsi que les privés sont obligés à recourir aux téléphones portables. Et à l’Onatel, on attend des Chinois pour réparer les lignes …

<doc6417|left>9 mois sans téléphones fixes : les conséquences ne peuvent pas manquer dans les services de l’Etat. B.N, secrétaire dans l’un des services de l’Etat, affirme qu’avant la panne, la facture de l’Onatel s’élevait à 50.000 Fbu au maximum. Aujourd’hui, les frais de communications varient entre 150.000 et 250.000 Fbu.
D’autres services ont trouvé une astuce pour diminuer ces frais : ils distribuent, par mois, des cartes de recharge à leurs travailleurs.
Selon V.H, travailleur dans une institution étatique, les unités qu’ils reçoivent ne peuvent pas couvrir tout un mois. Quand les 5000 Fbu de crédit sont épuisés, « on laisse tomber le travail qui demande des frais de communication», renchérit son collègue.

Chez les gérants de banques, indignation totale : non seulement l’utilisation des téléphones portables leur est trop coûteuse, mais en plus la communication ne passe pas bien entre les différentes compagnies de téléphonie mobile, ces derniers temps. Ajoutez à cela le fait qu’ils ne peuvent pas envoyer des fax … à moins de passer par Gitega !
Donc, les documents des opérations quotidiennes sont transportés par des voiture de transport en commun, et c’est très lent et «il y a des cas de pertes».
Bref, de quoi perdre son sang-froid, même quand on s’appelle Cyriaque Nshimirimana et qu’on est gouverneur de Ruyigi : " L’Onatel m’avait promis que la panne allait être réparée. J’ai même envoyé une lettre officielle au directeur général de l’Onatel. " Missive sans réponse, soupire-t-il.

Des promesses, toujours des promesses

Plus généralement, les abonnés à l’Onatel l’accusent de mensonge : on leur avait promis que le problème serait résolu il y a des mois, et depuis, rien n’a été fait.
Alors, que dit la compagnie ? Le chef de la région Ouest, basé à Gitega, affirme " attendre une équipe de Chinois qui vont réparer le central endommagé " …
Mais quand est-ce que ces Chinois vont débarquer ? " Je vous renvoie à mes supérieurs de Bujumbura "…

Iwacu a tenté de joindre les dirigeants de cette société, en vain : on a finit par raccrocher le téléphone … portable, bien sûr.

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