Minées par la faim, des familles commencent à fuir en Tanzanie. La DPAE indique que la récolte sera mauvaise, notamment pour le haricot, à cause de la pluie qui a cessé de tomber. L’administration conseille plutôt la population d’exploiter les marais en cultivant des légumes.
« Cette situation est principalement due à la grêle qui a ravagé les champs sur 25 collines», annonce Abraham Ndikumana, administrateur de la commune Butaganzwa. De plus, poursuit-il, la pluie a cessé de tomber alors que les plantes commençaient, à peine, à pousser. «A part ceux qui avaient semé bien avant, les autres n’auront rien à mettre sous la dent.» Cet administratif tire la sonnette d’alarme : si rien n’est fait, la population risque de mourir de faim. Selon lui, nombre de familles s’enfuient déjà en Tanzanie où, apparemment, l’herbe est plus verte qu’au Burundi. Abraham Ndikumana n’avance pas de chiffres mais il indique que c’est plusieurs ménages, vu les gens qui demandent des laissez-passer.
«Tous mes voisins sont déjà partis», confie un habitant de la zone Mugege. Il fait savoir qu’il est lui aussi sur le départ. D’après lui, ils vont en Tanzanie pour chercher du travail et partant avoir de quoi manger. On ne peut pas, poursuit-il, rester les bras croisés alors que nos enfants meurent de faim : «Nous sollicitons l’aide des bienfaiteurs sinon c’est l’exode.» Dans cette zone, de même que dans les autres localités de la commune Butaganzwa, c’est la désolation.
Des temps durs en perspective
Les choses risquent de se compliquer dans les autres communes de la province Ruyigi. Selon Festus Ntihabose, directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage, la récolte sera mauvaise par rapport à l’année passée. Notamment pour le haricot et le petit-pois. «Et pourtant, l’Etat avait fait de gros efforts pour donner les engrais chimiques à bas prix.» Pour les autres cultures comme le riz et le manioc, souligne le directeur, il n’y a pas de problèmes : «Au lieu de quémander l’aide des bienfaiteurs, ils doivent plutôt cultiver des tubercules et des légumes dans les marais», conseille Cyriaque Nshimirimana, gouverneur de la province Ruyigi. Pour lui, s’enfuir en Tanzanie n’est pas une solution. Il exhorte d’ailleurs la population de conserver jalousement le peu de récolte qu’elle a, de ne pas la vendre pour s’acheter une bière.
Il est grand temps sinon tard que nous les Burundais commencons a reagir face aux changements climatiques. Partout dans le monde, les pays sont entrain de faire des efforts pour adapter l’agriculture a ce climat incertain. Maintenant, nous tous, nous pouvons constater que, l’intensification agricole, le semis en lignes, l’agriculture orientee sur le marche, l’engrais chimique (le PNSEB), les semences selectionnees…. a eux seules ne suffisent plus!!!!!. Mais, finalement quelle est la solution? Pour moi, la solution n’est pas la saison culturale prochaine. Mais permettez moi que je vous dise, le changement climatique est un probleme mondial, mais tous les pays ne soufflent pas de la meme maniere. Quel est leur truc? La SCIENCE. LA Science ne resout pas tout, mais elle aide considerablement, et ce n’est pas tres difficile. Dans le document PANA (Plan d’Action Nationale face aux changement climatique (CC), il y a de tres bonnes strategies a court et long terme pour mitiger les effets du CC. La stretegie consiste a collecter les donnees meteo dans tous le pays (donnees pluvuiometrique, temperature, RH,…), afin d’analyser le comportement de la pluies, de la temp. Ce comportement pourrait contribuer ce qu’on ait une idee sur comment ca sera le climat demain. Ce n’est pas a 100 %, mais ca marche. Les autres pays ne soufflent pas comme nous!! Aller en Tanzanie, en Ouganda, les simples paysans savent utiliser interpreter la quantite de l’eau dans le rain gauge. Et ils connaissent d’avance, si c’est le temps de semer ou pas, s’il faut semer la variete a courte saison: C’est ce qu’on appelle adaptation aux changements climatiques. Au Burundi, birashoboka. Dans 3, 5,7 ans, uzosanga abarundi, batagihungira muri Tanzania. Il suffit d’un peu d’effort du Ministere de l’Agriculture, de la CTB, du FIDA… Barabishoboye, nibagerageze! Merci.
« «Au lieu de quémander l’aide des bienfaiteurs, ils doivent plutôt cultiver des tubercules et des légumes dans les marais», conseille Cyriaque Nshimirimana, gouverneur de la province Ruyigi. »
Le gouverneur et les autre responsables administratifs du pays ont la responsabilité totale: quid des planifications nécessaires pour éviter les pénuries de nourriture à la population? N’y-a -t-il personne parmi nos dirigeants qui a puisse penser et influencer les autres sur la nécessaire planification de réserves de céréales pour la redistribution en cas de besoin????? Est-ce la pluie et le soleil qui à eux seuls ont la responsabilité sur la vie de la population burundaise???? Jusque quand? Pauvres que nous sommes!!! Une fuite de populations laborieuses est un supplément de pertes énormes à l’économie s.v.p!!!!
Les Burundais doivent modifier leur habitudes alimentaires. Je suis allé en Tanzanie. Depuis la frontière burundaise jusqu’à Morogoro, Là mes amis c’est la secheresse totale . ET pourtant les gens vivent. Nous sommes habitués à manger du haricot et de la banane, des denreées qui demandent beacoup d’eau. Mangez des tubercules et vous aurez moins faim. Merci
Buso,
Peux-tu convaincre les responsables sociaux pour qu’ils en expliquent à la population. Ce ne sont pas ceux qui lisent nos commentaires sur le web qui soufrent le plus de cela!
«Au lieu de quémander l’aide des bienfaiteurs, ils doivent plutôt cultiver des tubercules et des légumes dans les marais».
Que l’extrapolation de ce conseil du gouverneur a tous les aspects du pays serait salutaire.!!
Ubwenge burarahurwa kandi n’ubwitonzi burigwa ntawubuvukana…
None imyonga (n’inzuzi) nivyo bidakama?
Le changement climatique conjugué avec une mauvaise gouvernance chronique est une des causes profondes de ces calamités qui nous guettent d’une année à l’autre.
Il y’a certainement beaucoup d’autres pays de la planète où la pluviosité est de loin inférieure à celle prévalant dans notre pays. Je connais même un cas de pays où il n’y a aucun ruisseau ou marrais d’eau douce! Et pourtant les gens n’y meurent pas de faim.
La meilleure ressource d’un pays est avant tout ses ressources humaines.