Lancement officiel ce jeudi 17 janvier 2013 à Gisuru des travaux de réhabilitation des pistes en terre Rusengo-Gisuru et Gisuru-Kinyinya. C’est un ouf de soulagement pour les usagers de ces 2 routes.
<doc6740|right>Les chiffres, d’abord : le coût des travaux qui vont durer 10 mois est de 2,2 milliards de Fbu, pour la réfection de la route Rusengo-Gisuru (RN 20), longue de 37 km et du trajet Gisuru-Kinyinya (RN11) de 33 km. Le tout pour une largeur de 5,4m sur toutes les voies.
Ces travaux inaugurent une série de projets d’amélioration de l’infrastructure routière au Burundi, comme le soulignera, devant une importante foule venue assister aux cérémonies, Moïse Bucumi, le ministre des Transports, des Travaux Publics et de l’Équipement.
Ainsi, cinq autres routes goudronnées seront construites cette année : la route Cankuzo-Muyinga, celle Makebuko-Ruyigi, à Nyamitanga (Cibitoke)-Bujumbura, Nyakararo-Mwaro-Gitega ainsi que celle reliant directement Ngozi-Gitega. Pour les routes en carrière, Moïse Bucumi annonce que 630 Km seront réhabilités. Le tout cela grâce à l’appui des bailleurs, dont l’U.E (dans le cadre du Programme post-conflit de développement rural – PPCDR).
Selon le délégué de l’U.E au Burundi, les interventions antérieures et en cours de l’U.E dans le secteur des routes au Burundi totalisent plus de 320 milliards de Fbu depuis 2007, pour 250 km asphaltés et plus de 400 km de pistes réhabilitées : "Le transport routier est l’un des secteurs où la reconstruction du Burundi connaît un fort dynamisme et des résultats positifs et évidents", a souligné l’ambassadeur De Loecker.
Des routes qui vont aider dans le désenclavement de cette région
Le gouverneur de Ruyigi, Cyriaque Nshimirimana, estime que cette réhabilitation de ces 2 routes est une aubaine pour la mobilité des biens et des personnes dans sa province. La population de Gisuru était aux anges : "La circulation des biens et des personnes va s’intensifier entre les communes de Ruyigi, Gisuru, Kinyinya ainsi que la Tanzanie car certaines personnes avaient peur de venir ici avec une route faite essentiellement de nids-de-poule", assure Célestin Bigirimana, un commerçant de coin. Pour Patrice Habonimana, un jeune cultivateur de 24 ans, "avec cette nouvelle route, le ticket du bus va diminuer car les voitures de transport en commun vont augmenter. Enfin, je l’espère", soupire-t-il.