Samedi 23 novembre 2024

Société

Ruyigi : les finalistes du Lycée communal Bweru attendent toujours leurs diplômes

28/09/2013 2

La colère des parents des élèves qui ont terminé les humanités au Lycée communal Bweru contre le ministère de l’Enseignement secondaire est grande. Ce dernier refuse de délivrer leurs diplômes pour une dette impayée par l’établissement. L’affaire est devant la Brigade spéciale anti-corruption.

Diomède Ntakoma : « Nous avons saisi toutes les pièces comptables pour faire des vérifications » ©Iwacu
Diomède Ntakoma : « Nous avons saisi toutes les pièces comptables pour faire des vérifications » ©Iwacu

Une nouvelle année scolaire vient de commencer et les finalistes du Lycée communal Bweru en province Ruyigi n’ont pas encore reçu leurs diplômes de fin d’études secondaires. Bloqués par le ministère de l’enseignement secondaire pour une dette d’environs 4 millions de Fbu (frais pour les livres et laboratoire), les élèves et leurs parents ne décolèrent pas. Ils ne comprennent pas comment ils sont obligés de payer le prix fort alors qu’ils ont toujours payé ces frais.

Aujourd’hui, ils sont plus en colère contre le ministère de l’Enseignement secondaire que contre les responsables de l’école. Ils fustigent cette décision prise qui, selon les parents, pénalisent leurs enfants : «Est-ce que le ministère n’a pas d’autres moyens de contraindre les responsables à payer sans prendre une décision aussi ignoble? », s’interroge un parent de la commune Bweru. «Les responsables sont connus. Nos enfants n’ont rien à voir là-dedans. Cette manière de travailler confisque leur avenir », renchérit un autre, très en colère.

Les élèves, eux, ils ne savent plus à que saint se vouer. Pour le moment, la direction de l’école leur a délivré une attestation de réussite. Mais ils doutent que les universités vont accepter ce document et en plus écrit à la main. Du coup, ils se demandent comment ils vont faire d’autant plus que certaines institutions universitaires ont déjà commencé les inscriptions. Certains lauréats affirment qu’ils n’ont pas l’intention de continuer les études supérieures mais plutôt suivre une formation pédagogique.
Mais il y a un hic : pour en bénéficier, il faut présenter une attestation de réussite, le bulletin, une copie conforme du diplôme. Sans cette dernière, ils n’ont aucune chance.

Le dossier est devant la Brigade spéciale anti-corruption

L’actuel directeur, Pontien Nurwubusa et l’ancien, Salvator Nsanzurwimo, font savoir que tout cet argent a été affecté aux autres dépenses de l’école comme la préparation des examens à fin des trimestres ou l’achat des craies : «Une bonne partie a été utilisée pour le déplacement et le paiement des professeurs vacataires.» D’après eux, l’école manque de professeurs titulaires. Sur ce, ils se rabattent sur des vacataires : « Chacun reçoit 1.000 Fbu par heure. En plus de leur déplacement », indique Pontien Nurwubusa.
Il souligne que c’est l’Etat qui est censé les payer mais il ne le fait jamais. Alors, ils sont obligés d’utiliser des fonds alloués à autre chose. A la longue, il devient très difficile de combler le vide : «On ne peut pas suspendre les cours alors qu’il y a de l’argent disponible », précise Salvator Nsanzurwimo. «Si l’Etat payait régulièrement, il n’y aurait pas tous ces problèmes », ajoute l’actuel directeur, de retour ce lundi 23 septembre après une semaine dans les cachots du commissariat de police de Ruyigi.

«Nous avons saisi toutes les pièces comptables pour faire des vérifications.», souligne Diomède Ntakoma, commissaire régional de la brigade spéciale anti-corruption dans la région Est. Selon lui, l’objectif est de vérifier si réellement les explications de ces directeurs sont vraies. Si ce n’est pas le cas, les deux hommes seront obligés de rembourser cet argent. Diomède Ntakoma indique qu’ils vont profiter de cette occasion pour éplucher toutes les pièces pour voir s’il n’y a pas autre chose de louche.
Iwacu a tenté de joindre Rose Gahiru, ministre en charge de l’Enseignement de base et secondaire sans succès.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Adidja Nibitanga

    Ubwambere hon namupa pole Nurwubusa , qu’il se souvienne ce que nous repetait chaque fois Mgr Ndayabandi Th :Honor Honus – Honneur est une charge.

    Quant à Salvator, tu es mon éducateur mais jewe aho nkora siniba, je reste ingenieur qui fais bien son travail. Merci mais attention pour ta fin….je reste tojours reconnaissant.

    Salvator Nsanzurwimo alias Sangsue fut Directeur de Nurwubusa et d’ailleurs pour le dire clairement, Nurwubusa yari umunyeshure wa Salvator. CNDD -FDD itsinze , naho Salvator yagerageje kwinjiramwo abanje kuzika INKINZO ya Rugambarara ntibamwizeye. Yaciye abisira son eleve (Licencie en FLESH) et d’aileurs bava muri Commune imwe , Colline Mubavu (pour Nurwubusa) et Colline Kibonangoma (pour Savator). Je suis encien de cette ecole imaze gusohora 1 docteur, un pretre et plus de 30 licencies dontdes 4 irs. . Premiere promotion yakiriye abanyeshure benshi bari bavuye mu ma Lycees nama seminaires kubera amagume dont moi-meme .
    Ico nibaza, à un certain moment, le type Sangsue yari yagize College comme son fief. Ariko, kimye nemera kandi noshingira intahe , aho hambere hariho formation de qualité sinzi apres mon départ kandivyari kugora comment la gestionse faut en pleine crise. Iyaba abo bose bari sérieux ntacobuza ko abahize bagira ico bafashije mais imbere ya mahere ukuri kuragoye kumenya et surtout devant Salvator surnommé Muhonyo (son pere) ou sangsue ♦car biologiste, encien professesseur du Lycee Rusengo, Tutsi connu d’avoir etre impliqué dans different dossiers pendant la crise alors qu’il venait de sortir fraichement de l’Universite. De l’autre cote, tel pere , tel fils, mon encien classmate Nurwubusa et d’ailleurs un cousin à moi nawe si umwana na cane cane ko ari mu bitugu vy’inkona. Reka la justice va distinguer les sangsues et les crapauds et d’ailleurs bosse ni tumbo, songa mbere alafu ma neno yawatu nyuma.

    Merci

  2. Muhanuzi

    Ceux qui sont nommés pour lutter contre la corruption sont les plus corrompus!
    Où va notre pays?

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