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Ruyigi : l’Eglise catholique prône le pardon entre auteurs et victimes des crimes durant la guerre

05/05/2013 Commentaires fermés sur Ruyigi : l’Eglise catholique prône le pardon entre auteurs et victimes des crimes durant la guerre

Au moment où la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) se fait attendre, l’Eglise catholique à Ruyigi met en avant le pardon. Des journées « Justice et Paix » sont organisées chaque année dans tout le diocèse. La dernière, c’était en commune Kigamba, province Cankuzo, ce dimanche 11 novembre.

<doc6019|left>Par le truchement de la Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP), le diocèse de Ruyigi organise, une fois l’année des journées Justice et Paix dans toutes les 14 paroisses qui composent ce diocèse. Des témoignages sont faits par les victimes et les présumés auteurs de crimes de toutes les crises qui ont endeuillé le Burundi.
Devant une foule de fidèles et des administratifs, ils se donnent le pardon. Selon les responsables de la CDJP, des comités ont été formés sur toutes les collines pour aider les personnes qui veulent se réconcilier. «L’Eglise aide les gens à évacuer la haine qui est dans leurs cœurs et à reconstruire notre pays».

Pour Monseigneur Blaise Nzeyimana, évêque de Ruyigi, éradiquer la haine dans les cœurs des Burundais est encore possible. Il affirme que le pardon permet de réconcilier les gens : « L’amour, la vérité, la justice et la réconciliation sont le ciment de la paix au Burundi».

D’après les responsables de la CDJP, des séminaires vont être organisées sur les thèmes en rapport avec la justice et la paix. Les administratifs à la base, les représentants des partis politiques et les responsables des cours et tribunaux vont prendre part à ces ateliers d’échange. Ces responsables de la CDJP sont convaincus que leurs enseignements vont aider dans la réconciliation des Burundais.

Des cérémonies riches en couleurs à Kigamba

Dimanche dernier, la paroisse Muremera, commune Kigamba accueillait cette journée Justice et Paix. Une foule immense s’était déplacée à Muremera. Des autorités provinciales aux visiteurs venus de la Tanzanie, tous étaient là.  Quelques témoignages ont été faits. Surtout ceux des victimes. Le premier a donné pardon aux rebelles qui ont détruit tous ces biens en 2001.

Un certain Sévérin a pardonné aux assassins de son père, de sa mère et de ses 3 frères. Selon lui, c’est pour la première fois qu’il osait parler de ce qui lui est arrivé. Il affirme qu’il se sent pour le moment soulagé. «Il faut pardonner car la haine ne rapporte rien. Il faut aller de l’avant», conclut-il.

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