Dimanche 20 novembre, la semi-fondeuse burundaise, Francine Niyonsaba, a rassemblé, au chef-lieu de la province Ruyigi, la fine fleur des athlètes en herbes en provenance de tout le Burundi.
Un événement réussi au regard du nombre des athlètes (plus d’une centaine) qui avaient répondu présents au rendez-vous et du parterre d’invités de marque qui venus la soutenir.
Sur les pistes caillouteux de Kayongozi, ce sont les expérimentés athlètes du Club Muzinga qui sont les premiers à donner le ton. J.M.Vianney Niyomukiza fera les 8 km en 22’33’’34, suivi d’Onesphore Nzikwinkunda en 22’33’’56 et de Lin Ndayipfukamiye en 23’18’’.
Chez les filles, ce sont les coureuses du Club Aigle noir du sud qui se démarquent en semant de loin leurs rivales de Muzinga. Ainsi, sur les 5 km, Cavaline Nahimana s’impose en 18’39’’, secondée par Elvanie Nimubona (18’43’’) et Francine Niyumwungere en 19’06’’.
La différence d’âges n’ayant pas compté dans l’alignement sur piste, Francine Niyonsaba expliquera que c’était une façon de stimuler l’émulation, amener surtout les jeunes de sa province à se surpasser voire créer des surprises.
Un pari réussi puisque des filles comme Eliane Irankunda, Chanelle Vyukadusenge ont poussé jusque dans les derniers retranchements leurs consœurs de Muzinga. Preuve que la relève est assurée.
La Brarudi, un partenaire incontournable…
Sponsor officiel de la compétition, la société Brarudi qui, jadis, a aidé les nombreuses gloires burundaises de l’athlétisme à percer sur la scène internationale, a fait son retour par la grande porte.
Elle a promis à la Fédération d’athlétisme du Burundi de l’aider dans sa tâche de détection et d’encadrement des pépites. Un appui qui en vaut la peine au regard de la jeune garde des athlètes qui montent en puissance.
Franck Kavakure, agent marketing, ayant représenté la Brarudi, assurera que c’est un projet visiblement réalisable, bien qu’il soit encore à l’étude faisabilité.
Quant à Aloys Nizigama, manager national, il a laissé entendre qu’un sponsor de la carrure de Brarudi serait un atout de poids. « Beaucoup sont les athlètes talentueux qui abandonnent à cause du manque de soutien financier ».
Tout en plaidant pour l’amélioration de la condition des athlètes burundais, Francine Niyonsaba a profité de l’occasion pour demander au gouvernement de s’investir plus dans la préparation des athlètes locaux. « Une médaille ne s’acquiert pas en une seule compétition. Il faut leur permettre de participer dans des compétitions internationales. C’est à force de se frotter aux meilleurs qu’on éclot au grand jour ».