Accusé d’avoir molesté une personne à Bugendana, province Gitega, le policier connu sous le sobriquet de Kabanda est toujours libre. Et pourtant, il est aussi recherché par la justice de Ruyigi. Condamné en février 2013 à cinq ans de prison pour torture, il n’a jamais purgé cette peine.
Chef de poste en commune Bugendana, Jean Bosco Cishahayo alias Kabanda est accusé d’avoir battu un enseignant du nom de Nestor Nkurunziza. C’était au début du mois d’avril 2014. Jusqu’à aujourd’hui, il se la coule douce. D’aucuns se demandent pourquoi ce policier échappe toujours à la justice alors qu’il n’est pas à son premier coup.
Le 14 février 2013, le Tribunal de Grande Instance de Ruyigi (TGI) a condamné Jean Bosco Cishahayo, chef de poste en commune Kinyinya au moment des faits, à cinq ans de servitude pénale et d’une amende de deux cents mille Fbu. De plus, il ordonne à ce policier de payer à Chartier Bizimana, la victime de ses actes de torture, des dommages et intérêts équivalant à un million de Fbu plus 4% de droits proportionnels pour le trésor public. Dans la signification du jugement, le TGI demande au procureur de mettre en exécution la sentence dans les plus brefs délais.
Mais, le coupable n’a jamais purgé cette peine et encore moins payé cet argent. Des sources à Ruyigi indiquent qu’il a été muté en catimini pour échapper à cette sentence. «Peut-être qu’il a été muté avant que le jugement lui soit signifié», répond Isaac Sabuwanka, procureur de la République. Il fait savoir qu’il va consulter le dossier pour voir si le condamné a fait appel : « Dans ce cas, ce n’est pas à moi d’exécuter le jugement mais le Parquet Général. Si non, le parquet de Ruyigi peut le faire.» Les informations au sein du TGI indiquent qu’aucun appel n’a été fait.
Deux cas de torture à son actif en commune Kinyinya
Le 13 juillet 2012, Jean Bosco Cishahayo a gravement torturé Chartier Bizimana l’accusant d’avoir battu et tué un certain Mvukiye, un jeune Imbonerakure de Kinyinya (Chartier Bizimana a été blanchi par le TGI Ruyigi). Ligoté, le chef de poste l’a battu jusqu’à ce que la victime perde connaissance. Jean Bosco Cishahayo a même envoyé un OPJ l’interroger à l’hôpital de Kinyinya.
En 2011, le chef de poste avait aussi torturé Ernest Ndayishimiye, un étudiant de l’Ecole Normale supérieure (ENS). Selon la victime, il était au téléphone quand il a été abordé par Jean Bosco Cishahayo. «Il a voulu me l’arracher par force mais j’ai résisté. Il m’a alors pris à la gorge et a commencé à me battre avec des briques.» Il le conduit dans les locaux de la commune et le menace avec un fusil. «J’ai passé une heure dans les cachots. Ma famille a plaidé et il a accepté qu’on m’amène à l’hôpital car je saignais beaucoup.» La victime indique qu’il continuait à essuyer des menaces sur son lit d’hôpital. «J’ai porté plainte au parquet de Ruyigi mais ils n’ont rien fait pour moi.» Isaac Sabuwanka indique qu’il n’est pas au courant de ce cas : «De toute façon, il n’y a pas prescription pour ce genre de crimes, on peut toujours ouvrir le dossier.»
Signalons que quand il travaillait au commissariat de police en province Rutana en 2006, Jean Bosco Cishahayo a été aussi condamné à cinq ans de prison par la Cour d’appel de Gitega. Il était accusé de viol sur une mineure de la 5ème année primaire. Il a purgé cette peine avant de réintégrer la police comme chef de poste à Kinyinya.
Il faudra pousser plus loin les enquêtes en suivant tout le parcours de ce policier. Pourquoi les autorités font sourde oreille lorsqu’il faut le punir, pourquoi ce criminel est toujours placé dans des postes qui lui favorisent le contact avec les populations qu’il maltraite, pourquoi même le parquet regarde à coté lorsqu’il faut appliquer le jugement? Tant de question que le lecteur se pose. Il faudra demandé au ministre des la sécurité publique qui a toujours défendu les policiers criminels en cherchant des arguments pour leur donner raison, ou qui a toujours affirmé que les policiers fautifs sont toujours punis. Je sais qu’il vous dira qu’il n’était pas au courant de cette situation malgré les efforts de la presse de révéler la vérité.
A analyser de près, vous verrez QUE DE TELS GENS ONT COMMIS BEAUCOUP DE CRIMES MÊME PENDANT LA GUERRE ET ILS ONT SOIF DU SANG. LE SANG QU’ILS ONT VERSE LES POURSUIS ET LES HAUTS GRADES QUI LES PROTÈGENT LE SAVENT BIEN ET SE RENDENT COMPLICES.
La justice n’est pas toujours juste et c’est dommage. La justice est pour les gens moyens ;c’est ecoeurant. Si la justice ne fonctionne pas bien c’est l’anarchie. Regardez comment les gens qui ont massacre les autres font toujours la pluie et le beau temps. Vous verrez je vous en assure CVR ne changera pas cette equation.
Nukumenya ko la CVR ntabubasha bayihaye bwo guca imanza,monsieur Aoron,c,est seulement enquêter ,kuvyabaye depuis l,indépendance gushika 2006 ,il faut que abarundi babimenya,
Pauvre Burundi, quelqu’un qui vient de sortir de la prison est Chef de poste de police. On aura tout vu dans ce pays. Olucome ngo abasuma basigaye barusha inguvu Leta, jeho nti Imihimbiri niyo ifise ijambo. Mugabo ikosa si iryabo kuko hari uwavuze ngo C’est parce que les gens de bonne foi ne font rien, que le mal triomphe.
Alors que les autres sont vite expédiés en prison centrale à perpétuité d’autres reçoivent des promotions ou mutations quand ils sont coupables de viols, tortures et autres abus et cela même si le jugement est prononcée.
Cela aura pour conséquence l’encouragement d’autres pseudos caïds qui profiteront de cette triste occasion pour se faire connaitre et comme le montre cet article même les membres du parti au pouvoir ne sont épargnés
Nziko dukunda guharira ninde yoshigikira ibintu nk’ivyo.