Les habitants de la ville de Ruyigi fustigent la prolifération des kiosques tout le long des routes. D’après eux, ils causent beaucoup d’accidents. Certains affirment même être gênés dans leur travail à cause de la musique qui en sort. Le gouverneur de province indique que des mesures vont être prises.
Tribunal de Résidence de Ruyigi. Il est 10 heures 30. La salle d’audience est pleine à claquer. Tout d’un coup, du N’dombolo retentit dans la salle. Tout le monde se regarde. Les juges eux ne bronchent pas. Impassibles, ils continuent les débats. Apparemment, ils en ont l’habitude. Cette musique provient des kiosques qui se trouvent à quelques 10 mètres de là.
A cette distance, on remarque une chaîne interminable de kiosques. Magasins de téléphones et autres appareils électroniques, restaurants, kiosques de denrées alimentaires, salons de coiffure, bars, kiosques de matériels de construction, etc. «Ces kiosques nous gênent beaucoup. Surtout la musique», confie un travailleur du Tribunal de Résidence de Ruyigi. Il se demande d’ailleurs pourquoi tous ces kiosques ne sont pas placés à l’intérieur du marché de Ruyigi.
Sur la route goudronnée qui passe à l’intérieur de la ville, c’est la même chose. Les kiosques, surtout des denrées alimentaires, sont alignés le long de la route. Les conducteurs de voitures eux ne décolèrent pas : «Certains sont situés dans les tournants. Du coup, ils bouchent la vue.» Ce qui cause des accidents. Pour les propriétaires, ils disent être dans la légalité car ils paient des taxes à la commune. Certains habitants pensent que les autorités administratives les tolèrent à cause de ces taxes.
« Nous allons les dégager jusqu’à trois mètres de la route »
Cyriaque Nshimirimana, gouverneur de la province, reconnaît que ces kiosques posent un problème dans la ville : «Ils gênent la circulation car ils sont tout proches de la route.» Le gouverneur fait savoir qu’ils vont les dégager jusqu’à trois mètres de la route. Toutefois, il n’indique pas quand ce travail sera effectué : «Il y a une procédure à suivre.» Selon lui, on ne se lève pas du jour au lendemain pour les détruire, il faut d’abord expliquer aux propriétaires le bien fondé de la décision et fixer aussi des délais.
En ce qui concerne les kiosques qui se trouvent tout près des services publics, Cyriaque Nshimirimana est catégorique : «S’ils perturbent le travail des fonctionnaires, nous allons les fermer.»
Hahaha nciye mbona juge yadutse « MUSIQUE OUVREZ LE BAN » Ndombolo igaca yaduka
« La salle d’audience est pleine à claquer. Tout d’un coup, du N’dombolo retentit dans la salle. Tout le monde se regarde. Les juges eux ne bronchent pas. Impassibles, ils continuent les débats. »
Cela s’appelle provocation! Pour dire que les juges n’ont pas besoin d’écouter les justiciables?
Musique à outrance, non. Mais musique avec modération oui, pour le biens des tympans des voisins. Quant à la « prolifération » des boutiques, je trouve que c’est une bonne chose. C’est signe que l’activité économique et sociale s’y développe. Chose à apprécier positivement.