Samedi 23 novembre 2024

Société

Ruyigi : bientôt un centre de rééducation pour mineurs en conflit avec la loi

13/05/2014 2

Sur la colline Rutimbura, commune Ruyigi, ont eu lieu lundi 5 mai les cérémonies de la pose de la première pierre pour la construction de ce centre.

Pose de la première pierre du centre ©Iwacu
Pose de la première pierre du centre ©Iwacu

« Le Burundi vient de franchir un pas extrêmement important. Il est parmi les pays novateurs en ce qui concerne le respect des droits des enfants», lance le ministre de la Justice, Pascal Barandagiye, au site de Rutimbura où les travaux de construction de ce centre ont déjà commencé. Construit sur 4 ha, ce centre de rééducation va accueillir environ 120 mineurs en conflit avec la loi des provinces du Centre et de l’Est du pays. Il va comporter des dortoirs pour filles et garçons, des réfectoires, une bibliothèque, un atelier de couture, de menuiserie, de soudure ainsi que des terrains de jeux.

Des cours d’hôtellerie et de plomberie seront aussi dispensés. Le projet est co-piloté par le ministère de la Justice, l’UNICEF et la Maison Shalom. C’est le deuxième centre du pays après celui de Rumonge. Le terrain qui abrite ce centre a été cédé par la Maison Shalom après la signature d’un mémorandum avec le ministère de la Justice. Quant aux fonds de construction, ils sont supportés par l’UNICEF.

« La place d’un enfant est dans une famille. Le centre est un mal nécessaire »

Marguerite Barankitse, représentante légale de la Maison Shalom a remercié l’UNICEF et le ministère de la Justice : «Vous venez de briser le silence de l’indifférence. Nos rêves pour une justice humanisante deviennent réalité sur cette colline.» Pour elle, ce centre doit être ouvert à tous les enfants. Toutefois, Barankitse conseille aux enfants de ne pas être attirés par ce centre pou commettre des crimes. Selon elle, la place de l’enfant n’est pas dans une prison plutôt dans une famille.

D’après le représentant de l’UNICEF au Burundi, ce centre répond à un besoin d’améliorer les conditions des mineurs privés de liberté en leur offrant un espace convivial. Selon lui, beaucoup n’ont pas cru à cette vision de partenariat pour sortir les enfants de ces conditions inhumaines. «Il faut alors continuer à travailler pour que ce centre soit un lieu d’espoir et non d’abus.»

Toutefois, une différence existe entre les deux centres. Le centre de Ruyigi est semi-ouvert, c’est-à-dire que même les enfants des environs pourront venir y suivre les cours. Contrairement à celui de Rumonge qui est fermé. Sur ce point, le ministre Barandagiye explique : «Celui de Ruyigi est largement soutenu par la Maison Shalom qui a une expérience de plusieurs années et aussi des moyens, peut-être qui ne sont pas à la disposition du celui de Rumonge.» Alors une question reste posée : comment le projet sera-t-il gérer? Pascal Barandagiye indique que le gouvernement va collaborer avec les différents partenaires et qu’il n’y aura pas de problèmes.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Jean-Pierre Ayuhu

    Il ne suffit pas de construire un centre pour les enfants dans l’incivilité mais faut aussi penser aux enfants victimes des violences diverses, en particulier parentales, pour leur protection. Bref, il faut repenser tout le système de protection de l’enfance.

  2. Mugamba

    Mukaja mutubwira ivyiza nk’ivyo! I Burundi ivyiza biruzuye ariko twama dusoma ko zisha, ko bicika!!! iyo hari ivyiza mubivuga, iyo bicika mubivuga!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 732 users online