Sur la colline Rutimbura, commune Ruyigi, ont eu lieu lundi 5 mai les cérémonies de la pose de la première pierre pour la construction de ce centre.
« Le Burundi vient de franchir un pas extrêmement important. Il est parmi les pays novateurs en ce qui concerne le respect des droits des enfants», lance le ministre de la Justice, Pascal Barandagiye, au site de Rutimbura où les travaux de construction de ce centre ont déjà commencé. Construit sur 4 ha, ce centre de rééducation va accueillir environ 120 mineurs en conflit avec la loi des provinces du Centre et de l’Est du pays. Il va comporter des dortoirs pour filles et garçons, des réfectoires, une bibliothèque, un atelier de couture, de menuiserie, de soudure ainsi que des terrains de jeux.
Des cours d’hôtellerie et de plomberie seront aussi dispensés. Le projet est co-piloté par le ministère de la Justice, l’UNICEF et la Maison Shalom. C’est le deuxième centre du pays après celui de Rumonge. Le terrain qui abrite ce centre a été cédé par la Maison Shalom après la signature d’un mémorandum avec le ministère de la Justice. Quant aux fonds de construction, ils sont supportés par l’UNICEF.
« La place d’un enfant est dans une famille. Le centre est un mal nécessaire »
Marguerite Barankitse, représentante légale de la Maison Shalom a remercié l’UNICEF et le ministère de la Justice : «Vous venez de briser le silence de l’indifférence. Nos rêves pour une justice humanisante deviennent réalité sur cette colline.» Pour elle, ce centre doit être ouvert à tous les enfants. Toutefois, Barankitse conseille aux enfants de ne pas être attirés par ce centre pou commettre des crimes. Selon elle, la place de l’enfant n’est pas dans une prison plutôt dans une famille.
D’après le représentant de l’UNICEF au Burundi, ce centre répond à un besoin d’améliorer les conditions des mineurs privés de liberté en leur offrant un espace convivial. Selon lui, beaucoup n’ont pas cru à cette vision de partenariat pour sortir les enfants de ces conditions inhumaines. «Il faut alors continuer à travailler pour que ce centre soit un lieu d’espoir et non d’abus.»
Toutefois, une différence existe entre les deux centres. Le centre de Ruyigi est semi-ouvert, c’est-à-dire que même les enfants des environs pourront venir y suivre les cours. Contrairement à celui de Rumonge qui est fermé. Sur ce point, le ministre Barandagiye explique : «Celui de Ruyigi est largement soutenu par la Maison Shalom qui a une expérience de plusieurs années et aussi des moyens, peut-être qui ne sont pas à la disposition du celui de Rumonge.» Alors une question reste posée : comment le projet sera-t-il gérer? Pascal Barandagiye indique que le gouvernement va collaborer avec les différents partenaires et qu’il n’y aura pas de problèmes.
Il ne suffit pas de construire un centre pour les enfants dans l’incivilité mais faut aussi penser aux enfants victimes des violences diverses, en particulier parentales, pour leur protection. Bref, il faut repenser tout le système de protection de l’enfance.
Mukaja mutubwira ivyiza nk’ivyo! I Burundi ivyiza biruzuye ariko twama dusoma ko zisha, ko bicika!!! iyo hari ivyiza mubivuga, iyo bicika mubivuga!