Alors que les organisation des professionnels burundais des médias annoncent l’interruption provisoire de la marche manifestation pour demander la libération d’Hassan Ruvakuki, la mobilisation des confrères à l’extérieur du Burundi s’organise. En ligne de mire : la prochaine visite de Pierre Nkurunziza à Paris la semaine prochaine …
<doc7284|left>Les organisations des professionnels des médias appellent les journalistes à suspendre provisoirement la marche manifestation de tous les mardis. Dans un communiqué sorti ce lundi 4 mars 2013, elles indiquent que cette décision "a pour but de contribuer à créer un climat de sérénité qui puisse permettre aux pouvoirs publics de traiter les revendications en faveur de la libération d’Hassan Ruvakuki."
Il n’y aura donc pas de marche autour du Palais de justice ce matin… Sauf que la mobilisation n’est pas retombée : dans une déclaration intitulée "Messieurs les présidents, libérez Hassan Ruvakuki !", le Syndicat national des journalistes (SNJ) premier syndicat de la profession en France, exige à nouveau la libération du journaliste de la Bonesha FM.
" Le SNJ qui est membre fondateur de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) interpelle les présidents français et burundais sur son sort. Accusé d’abord de terrorisme, … quelques jours après son reportage en Tanzanie où il avait couvert l’émergence d’une nouvelle rébellion burundaise, puis d’association de malfaiteurs, le correspondant de Radio-France Internationale (RFI) en swahili au Burundi est en prison depuis fin 2011, condamné en première instance à perpétuité pour terrorisme, alors qu’il n’a fait que son travail de journaliste : collecter l’information, même sur les terrains les plus difficiles", souligne cette déclaration.
Soulignant qu’Hassan Ruvakuki "travaille pour un média français, RFI, fort de la confiance de 45 millions d’auditeurs dans le monde", les journalistes français demandent "à François Hollande de plaider la cause de notre confrère lors de la visite à Paris de son homologue burundais Pierre Nkurunziza", interpelant ce dernier pour qu’il y ait "une véritable indépendance de la justice, la cessation de cet acharnement judiciaire."
En définitive, "le sort du journaliste Hassan Ruvakuki nous concerne tous : il en va de la liberté de la presse dans une des zones les plus dangereuses du monde : les Grands Lacs" note la SNJ.