Des milliers de personnes vivant dans les trois pays devront déménager à cause de l’impact environnemental de ce barrage. C’est pour cela qu’un forum régional sur l’énergie hydroélectrique et l’implication de la population dans les projets d’électrification été organisé à l’Hôtel Source du Nil, ce 29 septembre.
Il faudra trois ans (2013 – 2016) pour construire Rusumo Falls. Son emplacement du coté du Burundi sera à Giteranyi en province Muyinga, à Kibungo du coté du Rwanda et à Ngara en Tanzanie. Selon le rapport sur l’impact du projet sur les conditions de vie des communautés locales, plus de 3250 ménages seront affectés. Parmi eux, plus de 700 seront réinstallés ailleurs puisque la centrale hydroélectrique va occuper plus 525 hectares dont 425 de marais et 124 de terres : « C’est au gouvernement burundais de régler le problème des terres lié à la réinstallation et aux compensations de la population de cette localité », indique Françoise Kayigamba, spécialiste en gestion environnementale au programme Nile Equatorial Lakes Subsidiary Action Program (NELSAP) basé à Kigali.
Le ministre de l’Energie et des Mines voit en ce projet une réponse aux problèmes d’énergie électrique auquel le pays fait face : « Ce barrage pourra fournir une énergie électrique de 30 mégawatts au Burundi. » Selon lui, la consommation du pays en énergie électrique est la plus faible de l’Afrique de l’Est soit 2% et ne représente que 4% du bilan énergétique du pays ; moins de 3% des ménages y ont accès.
« Pour le moment, les études de faisabilité sont en cours et devront finir d’ici fin 2011 », précise Françoise Kayigamba. Elle ajoute que le projet pour la construction de la centrale hydroélectrique Rusumo Falls est en phase préparatoire. Mais avant, insiste-t-elle, les pays concernés devront mobiliser les ressources humaines. D’après elle, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD) pourront financer ce projet.