A l’occasion de la Journée de la Russie célébrée le 12 juin de chaque année, l’ambassadeur de la Russie au Burundi déplore des problèmes logistiques qui bloquent la fourniture du carburant et des fertilisants au Burundi. Il promet, néanmoins, la livraison des médicaments dans les prochains mois.
« On mène des négociations avec le ministère burundais de la Santé pour envoyer dans les meilleurs délais des spécialistes médicaux russes pour définir les nécessités du pays en ce qui concerne le test de la Covid-19 et les médicaments nécessaires pour le pays », a indiqué Valéry Mikhaïlov, ambassadeur de la Fédération de Russie au Burundi, dans une conférence de presse animée ce 13 juin.
Il confie que ces spécialistes russes discuteront aussi avec la partie burundaise de la création au Burundi d’un laboratoire national de la santé contre les maladies tropicales.
En outre, il explique que des problèmes logistiques liés à la guerre en Ukraine bloquent toujours la livraison du carburant et des fertilisants promis au Burundi : « Le problème logistique est un peu compliqué aujourd’hui. On va trouver des solutions, mais cela prendra du temps ». Et de regretter que la Russie n’ait pas beaucoup de bateaux pour effectuer la livraison par mer.
L’ambassadeur de la Russie au Burundi fustige des sanctions économiques contre son pays. Pour lui, ces sanctions ont bousculé les chaînes d’approvisionnement traditionnelles : « Elles ont provoqué la hausse des prix des denrées alimentaires et des engrais. Cela a perturbé l’accès aux technologies alimentaires des pays en voie de développement ».
Ce diplomate russe apprécie la position des pays africains qui adoptent la neutralité par rapport aux crises extrarégionales. Et de se réjouir des relations entre son pays et le Burundi.
Sur la question de la sécurité des étudiants burundais en Russie, il dénonce le non-respect des mesures de sécurité par certains : « Si on ne les respecte pas, on peut malheureusement avoir des morts, et cela dans n’importe quel pays. On travaille sur la question sécuritaire des étudiants, mais chacun doit veiller au respect des mesures de sécurité ».
« …Des problèmes logistiques liés à la guerre en Ukraine »? J’espère que Monsieur l’Ambassadeur n’a pas utilisé le mot « guerre », car chez eux ils parlent plutôt « d’opération spéciale ». Ils ont voté une loi qui punit de 15 ans de prison toute personne qui utilise le mot « guerre ».
Afrique Média tv (basée à Douala au Caméroun) a organisé une longue discussion: « Coopération Russie-Afrique: Les USA un obstacle? ».
https://www.youtube.com/watch?v=qjiU9CiMOAk
Le projet de loi HR 7311-117 (« Countering malign Russian activities in Africa act » a déjà été adopté (le 27 avril 2022) par la House of Representatives (=chambre basse aux Etats-Unis). Il est maintenant au Senate (= chambre haute) pour éventuellement être signé en loi par le président américain Joe Biden.
« This bill requires the Department of State to report to Congress a strategy and implementation plan outlining U.S. efforts to counter Russia’s malign influence and activities in Africa. The State Department must also report to Congress annual updates on the strategy and implementation plan… »
https://www.govtrack.us/congress/bills/117/hr7311/summary
« (2) determine how—
(A)to address and counter such influence and activities effectively, including through appropriate United States foreign assistance programs; and
(B)to hold accountable the Russian Federation and African governments and their officials who are complicit in aiding such malign influence and activities… »
https://www.govtrack.us/congress/bills/117/hr7311/text
Paroles, paroles, paroles comme dit la chanson ! L’aide au développement est à bannir ! Qu’a-t-elle servie depuis 1962 ? Tudakuye amaboko mu mpuzu n-igifungu mu mutwe, abaturusha ubutunzi bazoza baratwihishako nk-inda kugira tubashigikire mu matora ya ONU no mubitaturaba.