Le Tribunal de Grande Instance de Rumonge a acquitté un élève et a exigé une amande de 10.000Fbu à six autres pour leur libération. Tel est le jugement rendu ce jeudi 21 juillet dans le dossier des 7 élèves détenus pour avoir fait des gribouillis sur la photo du président de la République se trouvant dans leur livre des sciences humaines.
Ce tribunal n’a pas trouvé de charge contre Alexandre Bayubahe, élève au lycée communal de Cashi en commune de Bugarama âgé de 19 ans. Il a été élargi, ce qui n’est pas le cas pour ses collègues obligés de payer une amende.
C’était la satisfaction chez les parents de ces élèves et les défenseurs des droits des enfants venus au centre de rééducation des mineurs de Rumonge. Ils demandent au ministère public de faire des enquêtes plus fouillées avant de procéder aux arrestations des mineurs pour éviter tout traumatisme chez ces derniers.
Ces parents ainsi que ces défenseurs des droits des enfants demandent un accompagnement psycho-social pour ces élèves afin de leur remonter le moral. Certains d’entre eux n’ont plus envie de retourner sur le banc de l’école. Ils manifestent déjà des signes de dépression après le choc qu’ils ont subi.
C’est grâce aux efforts conjugués des associations de promotion et de protection des droits de l’enfant comme OIDEB, AFJB et FENADEB que ces élèves ont été libérés. Les parents de ces élèves ne tarissent pas d’éloges pour ces organisations. Elles ont fourni une assistance judiciaire à ces élèves.
Rappelons que ces élèves libérés étaient du lycée de Rumonge et du lycée communal de Cashi en commune de Bugarama et avaient été arrêté mi-juin.
Signalons que l’Assemblée nationale du Burundi a demandé ce jeudi que les élèves accusés d’avoir fait des gribouillis sur la photo du président de la République soit graciés.
Il a été difficile voire impossible d’établir la responsabilité pénale de chaque élève dans ce dossier. Il n’a pas du tout aisé de préciser exactement quand cette infraction a été commise.
Sachez que le centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi de Rumonge héberge aujourd’hui 49 mineurs.
Je suis abasourdie par l’ampleur d’une simple histoire de gribouillage. C’est ridiculement risible voire minable. Ce ne sont que des enfants! Encore un énième écran de fumée afin que les évènements plus graves passent sous silence. Cela démontre bien que la démocratie, la justice et la liberté sont inexistantes au Burundi. Mais quand réagirez vous!