Une centaine d’habitants de la colline de Mbuga ont fait un si-in devant le bureau de la commune de Rumonge . Elles s’opposent à l’expropriation de leurs terres et réclament la libération de leurs voisins arrêtés par la police. Des villas doivent être érigées sur le site où un stade est déjà en construction.
Le site de Mbuga, à 4 km au nord de la ville de Rumonge, sur le littoral du Lac Tanganyika. Plus de 800 familles y cultivent le manioc, le palmier à huile, les patates douces et les colocases. Jeudi 4 août, hommes et femmes se rassemblent devant les bureaux de la commune. Ils réclament la libération de 10 personnes arrêtées pour s’être opposées à la délimitation des parcelles sur le site de Mbuga. François Marabe , président du comité de l’association des agriculteurs de Mbuga, indique qu’ils s’opposent à une équipe du ministère de l’Aménagement du territoire qui cherche à les chasser de leurs terres.
« Un quartier haut standing y sera érigé »
« Nous occupons ces terres depuis plus de 60 ans. Si le gouvernement veut en prendre possession, il doit préalablement nous donner une indemnisation juste et équitable ou une compensation financière négociée », explique François Marabe. Puis il parler d’un mauvais antécédent : « des familles qui ont été expropriées d’une superficie de 9 hectares pour la construction d’un stade ; mais ils toujours pas été indemnisées ».
Selon Elicham Ninyongeye, conseiller de l’administrateur communal, le site de Mbuga a été choisi pour l’érection de maisons en étage tout près du stade en construction. Et d’ajouter le site est parmi les terres domaniales déjà identifiées. M. Niyongere indique aussi qu’une commission regroupant les représentants des agriculteurs de Mbug , ceux de l’administration et de la société civile va être bientôt mise sur pied pour trouver une solution à ce problème. Les personnes qui avaient été arrêtées ont été arrêtées le même jour.