Les pêcheurs et les voyageurs sur le Tanganyika doivent désormais être en possession de gilets de sauvetage. Une avancée positive quant à la sécurité de la navigation sur les eaux du lac.
<doc7227|right>"Le port du gilet de sauvetage est dorénavant obligatoire pour tout pêcheur dans les eaux du lac Tanganyika", énonce fièrement Gabriel Butoyi, président de la fédération des pêcheurs du Burundi, qui rappelle par ailleurs que 60% des pêcheurs opérant sur le lac disposent des gilets de sauvetage et en font usage.
Y’a-t-il eu des réticence quant à l’achat de ces gilets de sauvetage ? "Non, car ils ont été suffisamment sensibilisés et la majorité d’eux réclamaient depuis des années la disponibilité des gilets sur le marché burundais."
De même, les commerçants congolais qui s’approvisionnent ou vendent des marchandises à Rumonge ont été informés qu’ils ne seront plus autorisés à accoster à ce port si les passagers à bord de leurs embarcations ne sont munis de gilets de sauvetage.
A 30.000 Fbu la pièce sur le marché burundais, les gilets sont souvent importés de l’Ouganda et participent à réduire les nombreux cas de décès par noyade dans les eaux du lac. En attendant les secours, le pêcheur ou les passagers des boats qui partent vers Kigoma ou la RDC peuvent passer plusieurs heures sur l’eau ou nager vers la côte.
Bénoît Ruvumwa, un pêcheur de Rumonge souhaite que le département de la Pêche au ministère de l’Agriculture veille à la disponibilité du gilet sur le marché, "car souvent il y a rupture de stock et nous ne savons plus où nous approvisionner."
Pour rappel, en octobre 2012, un vent violent avait balayé le lac Tanganyika et quatre pêcheurs, faute de gilets de sauvetage et terrassés par la fatigue, avaient péri après avoir longuement nagé.