Les berges des rivières Dama et Murembwe ont été détruites par de fortes pluies occasionnant des inondations de plus d’une centaine de hectares de cultures. Les agriculteurs sont dans la désolation, les services techniques et les autorités administratives promettent d’agir.
Selon les services techniques de l’Office de l’huile de palme, des champs de palmiers à huile, de manioc, de riz, de patates douces ont été envahis par des eaux des rivières Dama et Murembwe suite à la destruction de leurs berges bordures causée par des fortes pluies. Certains agriculteurs rencontrés sur place ne savent plus à quel saint se vouer.
On dirait des petits lacs artificiels. Léonidas Ntirampeba dont la propriété d’un hectare de palmiers à huile est pour le moment sous l’eau dit que ce champ était la seule source de revenu pour sa famille. Il demande à l’office de l’huile de palme qui se charge de l’encadrement technique du palmier à huile d’agir vite pour protéger les bordures de ces rivières pour éviter d’autres inondations. Il affirme que les conséquences de ces inondations sont énormes sur les familles et sur l’environnement.
Des actions urgentes doivent être menées
C’est pour protéger ces rivières sinon même la ville de Rumonge est en danger car elle pourra être victime des inondations. Safia Bizimana, une veuve, ne sait plus comment elle va nourrir ses quatre enfants après que ce champ de riz a été détruit par la rivière Dama.
Elle indique que ce n’est pas la première fois que ces inondations surviennent mais précise que pour cette année-ci elles sont d’une grande ampleur. « Toute la communauté devrait se lever comme un seul homme pour prévenir une catastrophe naturelle qui pointe à l’horizon et personne ne sera épargné. » Les montagnes qui surplombent la ville sont aujourd’hui nues.
Tous les arbres ont été coupés et l’érosion est forte. Ce qui occasionne des inondations. Selon un spécialiste des questions environnementales, il faut un travail technique qui consiste à protéger les berges de cette rivière par la plantation des plantes fixatrices tels que les bambous et les roseaux et aussi sensibiliser la population à ne pas cultiver jusque sur les berges. La plateforme provinciale chargée de la gestion des catastrophes
avec les services techniques de l’Office de l’huile de palme et les autorités devraient se réunir vite pour demander un appui afin de protéger ces deux rivières, a-t-il indiqué. Célestin Nitanga, administrateur communal de Rumonge précise que des séances de sensibilisation à la protection de ces deux rivières ont été menées afin de les sensibiliser à ne pas détruire les berges de ces rivières en cultivant leur champs.
Pour lui, la protection de ces rivières constitue une priorité et a promu de mener des actions urgentes avec l’appui des services techniques et d’autres partenaires. Des campagnes de sensibilisations de lutte contre l’érosion vont continuer à être menées à l’endroit de la population. Rappelons que la province de Rumonge est souvent confrontée à des catastrophes naturelles dont des inondations et des éboulements de terrain.