Les pêcheurs de la commune de Rumonge indiquent qu’il n’y a pas de gilets de sauvetage sur le marché. Ils demandent au département du transport maritime de les rendre disponibles. Surtout que ce département a fixé au 15 septembre le début du port obligatoire du gilet pour tout pêcheur.
« Nous sommes dans l’impasse. Il n’y a pas de gilets de sauvetage sur le marché burundais, alors que nous sommes sommés de les porter à partir du 15 septembre », affirme Butoyi président de l’association des pêcheurs.
Il demande au département du transport maritime de les rendre disponibles afin que les pêcheurs puissent s’en procurer facilement.
Selon Butoyi, les pêcheurs soutiennent la loi sur la navigation maritime qui les oblige à porter des gilets de sauvetage. « Beaucoup de pêcheurs ont péri dans les eaux du lac Tanganyika alors qu’ils auraient pu être secourus s’ils avaient eu des gilets ». Puis il ajoute: « Les accidents dans le lac Tanganyika ont déjà emporté plus d’une dizaine de pêcheurs à cause surtout des vents violents, de la surcharge des pirogues et la vétusté des pirogues. »
Parfois à la merci des bêtes aquatiques
Il regrette que les pêcheurs du Burundi soient en arrière par rapport aux autres des pays de la sous-région où le port du gilet de sauvetage est en usage depuis des années. « Les pêcheurs sont prêts à se procurer ces gilets dès qu’ils seront sur le marché » a-t-il informé.
Il estime le prix d’un gilet de sauvetage entre 20 mille et 30 mille francs.
Les autorités administratives à la base en commune de Rumonge signalent que certains pêcheurs sont dévorés par des hippopotames et des crocodiles lorsqu’ils font la pêche prohibée sur les rives du lac Tanganyika. Elles demandent que des campagnes de sensibilisation soient menées à leur endroit.