Ces rapatriés et autres personnes vulnérables des zones Gatete et Buruhukiro ont bénéficié chacun de 2 kg de riz offert ce vendredi par la Communauté des églises de pentecôte du Burundi – Cepebu. Les assistés s’en réjouissent, mais demandent l’accès à la terre.
La distribution a eu lieu à Gatete ce vendredi 15 février, et chaque personne recevait 2 kg de riz. Selon Ntiranyibagira François qui représente la communauté des églises de pentecôte du Burundi, "la Cepebu a décidé de distribuer cette aide aux rapatriés vivant dans les villages de paix, sans adresses, résidant dans les centres d’hébergement temporaire et les vulnérables."
Au nom de ceux qui ont reçu l’aide, Minani Assumani salue le geste de la Cepebu mais demande que des solutions durables soient trouvées : "L’assistance en nourriture est une solution ponctuelle qui ne va pas durer. Que le gouvernement nous trouve des terres et certains d’entre nous ne menaceront plus de retourner en exil." Un avis que partage Rubada Juma, du village de paix de Mutambara qui appelle à la création d’activités génératrices de revenus pour les rapatriés résident dans les villages de paix sans terres en attendant la distribution des terres.
Quant à Nijimbere Fitina, une mère de trois enfant, "il nous faut des cantines scolaires dans les écoles primaires afin de pallier aux cas d’abandons scolaires." Avant d’ajouter : "Cela peut être considéré comme un facteur de discrimination dans la mesure où ce sont des enfants rapatriés qui abandonnent le plus l’école."
Sur toutes ces plaintes, Gérard Ndikumana, l’administrateur communal de Rumonge a précisé les autorités provinciales se penchent sur ce problème de terres et que la solution devrait être annoncée dans les semaines à venir.
Signalons que certains rapatriés commencent à se rabattre sur la pesqu’île d’Ubwari où ils vont cultiver.