Créés il y a plus de 10 ans, les villages de paix où résident les rapatriés et autres personnes vulnérables souffrent de l’insuffisance ou du manque de certaines infrastructures sociales.
Installés en 2007 et 2008, les villages de paix ont été construits sur les collines de Mutambara et Busebwa en commune de Rumonge pour accueillir uniquement les rapatriés sans adresses et sans références ainsi que d’autres personnes vulnérables. Mais selon Jacques Ntunzwenimana, chef de zone Gatete, ils se sont transformés en grands villages. Certaines infrastructures sociales dont les écoles, les marchés, les centres de santé, les centres pour jeunes et les terrains de jeux ont été construites. Aujourd’hui, elles sont débordées compte tenu du nombre élevé de personnes qui y vivent.
Le village de paix de Mutambara ressemble à un véritable bidonville car beaucoup de personnes ont construit plusieurs maisons à côté le rendant un quartier cosmopolite comme l’indique Boniface Ndikuriyo, chef de colline. La gestion des personnes devient de plus en plus difficile à cause de leur diversité culturelle et de leurs croyances religieuses.
Ecoles, centres de santé et marchés dépassés
De grands effectifs des élèves dans les salles de classe sont visibles, les centres de santé accueillent beaucoup de malades en soins ambulatoires, les marchés n’ont plus la capacité d’accueillir tous les commerçants et clients, les terrains de jeux sont insuffisants.
Un plan d’extension des infrastructures sociales s’avère urgent pour rendre la vie dans ces villages de paix facile et adéquate.
Des unités de police devraient être déployées dans ces villages de paix pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité compte tenu de la montée du banditisme, de la dépravation des mœurs et autres infractions de droit commun.
Les malades de ce village disent se rabattre sur d’autres centres de santé voisins pour se faire soigner car tous les jours le centre de santé est bondé de malades et ils y passent beaucoup de temps pour être consultés.
Mariam Niyukuri, une habitante du village de Mutambara demande à ce qu’il soit alimenté en courant électrique pour permettre un accès aux différents services. L’eau potable n’est pas suffisante dans ce village. Certaines personnes se rabattent sur l’eau de la rivière Murembwe, ce qui occasionne de temps en temps des maladies des mains sales.
Contacté, Célestin Nitanga, administrateur communal de Rumonge indique que le problème est connu et que des efforts sont en train d’être consentis avec l’appui des partenaires. D’après lui, certains marchés viennent d’être construits par la commune avec l’appui du PNUD pour désengorger les marchés locaux.
La population s’organise pour la fabrication des briques et la province leur donne des tôles pour la construction des écoles.
Sachez que la commune de Rumonge compte aujourd’hui 5 villages ruraux intégrés et un site qui héberge les victimes des catastrophes naturelles.